La jonction université-industrie prend concrètement forme avec un renforcement de l'outil de production. La Société nationale de véhicules industriels (Snvi) a livré au ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels, 5 bus aménagés en classes mobiles. Ces bus-écoles itinérants, utilisent la technologie d'émission et de réception Vsat et sont équipés de blocs informatiques. La technologie Vsat ou «Very small aperture terminal», permet une connexion à haut débit avec de multiples services en zone isolée (sites ruraux, montagne, désert, engin mobile terrestre, aéronautique ou maritime...). Il est utile aussi dans les zones démunies d'infrastructures de télécommunication au sol (zones non équipées, sinistrées...). Vsat n'est autre qu'un terminal d'émission et de réception sur différents sites connectés à un télé port par le biais d'un satellite. Cette technologie a l'avantage d'être une solution économique pour des entreprises cherchant à relier des sites dispersés géographiquement, ce qui est le but recherché par le secteur de l'enseignement en Algérie. Les classes mobiles ainsi programmées, seront reliées à des établissements de formation et d'enseignement professionnels. Y seront dispensées des formations au profit de certaines catégories de population rurale, notamment les femmes au foyer et les jeunes demandeurs d'emplois. C'est la seconde opération réalisée par la Snvi, confrontée à des difficultés multiples et qui redouble d'efforts dans sa dynamique de performances réalisées depuis quelques années et dont le rythme s'est accéléré depuis 2009. Avec ce nouveau contrat conclu avec le secteur de l'enseignement, il est utile de rappeler la décision gouvernementale prise en 1998 en faveur de l'assainissement de la dette de la Snvi, qui n'avait pas abouti à des mesures concrètes. Le dossier de l'assainissement de la dette globale de la Snvi (62 milliards de DA), devrait être examiné par le CPE (Conseil des participations de l'Etat), avait récemment indiqué Mokhtar Chahboub, président-directeur général de la société. «Le dossier (de l'assainissement de la dette) passera pour la deuxième fois devant le CPE et je crois qu'il est sur la bonne voie», avait-il déclaré à la presse en marge d'une conférence sur la jonction universités-entreprises. Il devait ajouter que le CPE devra en outre approuver, selon lui, «un nouveau et important programme d'investissement» de la société. «Nous avons optimisé nos résultats avec une croissance de 19% du chiffre d'affaires en 2009 et la poursuite du redressement de l'effectif est passé de 7400 travailleurs à 6300 actuellement», s'est félicité Chahboub. Ce dernier avait espéré que le lourd dossier de la dette «sera résolu définitivement avant la fin de l'année en cours».