Un accord de partenariat a été signé, hier à Rouiba, entre le ministère de la Formation et de l'Enseignement professionnels et la Société nationale des véhicules industriels. La convention signée en présence du ministre de la FEP, El Hadi Khaldi, du ministre de l'Industrie, El Hachemi Djaboub et du patron de l'Ugta, Sidi Saïd, se veut un cadre afin de promouvoir la formation professionnelle dans les métiers développés par la Snvi, tels que la production, la maintenance et la commercialisation. Par la même occasion, le département de Khaldi compte accompagner l'effort de mise à niveau et de perfectionnement des personnels de la société. Concrètement, il est question de la certification des qualifications professionnelles des travailleurs sur la base de leur expérience et leur acquis. En outre, des formations pratiques seront développées en recourant à des stages pratiques et à l'apprentissage. Dans la même optique, il est prévu d'intégrer dans les programmes de la formation professionnelle, de nouvelles filières liées aux métiers de la Snvi. En tout cas, cette convention constitue une étape du programme de redéploiement projeté par les responsables de la société. Déjà en 2003, l'entreprise a cumulé un chiffre d'affaires de 14,71 milliards de dinars, soit une augmentation de 8 % par rapport à l'année 2002. Pour ce qui est des perspectives, le responsable de l'entreprise, Mokhtar Chehboub, a déclaré récemment à l'APS que la Snvi a budgétisé un chiffre d'affaires de 18 milliards de dinars pour l'année en cours. Toutefois, Chehboub, qui reconnaît la disponibilité des ressources, remarque que «la mise à disposition de ressources financières tardives a empêché le groupe industriel de fluidiser ses approvisionnements, de financer les opérations d'importations et d'atteindre, pourquoi pas, un chiffre d'affaires de 22 milliards de dinars». Toujours dans le volet des contraintes, le patron de la Snvi relève l'obsolescence des équipements de production qui empêche le groupe de réaliser son programme ambitieux. Mais le gouvernement ne semble pas indifférent à cette situation peu avantageuse. En fait, le gouvernement a décidé en septembre dernier, de geler le découvert du groupe estimé à 42 milliards de dinars afin d'assurer sa stabilité et conforter ses compétences. Pour capitaliser cette bouffée d'oxygène, des projets de partenariat sont encouragés et renforcés sous formes multiples avec des industriels de renom tels l'allemand Mann, le français Renault et le leader mondial de la production de boîtes de vitesse, l'allemand ZF. Sur ce dernier projet où la Snvi détient 20% du marché, les activités seront lancées le mois prochain pour la production des boîtes de vitesse. Par ailleurs, un ambitieux programme d'exportation est mis en oeuvre par le groupe algérien visant le marché africain et moyen-oriental.