A l'horizon 2014, il est prévu une production en la matière de 40 millions de litres, en état de faire de Béjaïa un bassin national de premier ordre. La filière lait, siège d'une importante mutation à Béjaïa, entend produire durant l'année 2010 quelque 35 millions de litres de lait, contre 28,6 millions en 2009, selon le directeur des services agricoles de la wilaya. Ce responsable a souligné que le volume de la collecte de lait ne sera pas en reste, tablant sur une collecte de l'ordre de 12,6 millions de litres. A l'horizon 2014, la production en la matière devrait dépasser les 40 millions de litres, en état de faire de Béjaïa un bassin national de premier ordre, selon lui. La raison de cette progression tient à un faisceau de facteurs, le plus important étant l'engouement des éleveurs par rapport à cette activité, qui, d'année en année, gagne en technicité et en qualité. Certains éleveurs, profitant des formations conduites par les services agricoles, ou qui ont fait l'effort de se mettre au diapason des normes mondiales, ont quasiment, a-t-il dit, quadruplé leur cheptel autant que leur production. L'exemple le plus éloquent à ce titre est celui d'un éleveur de Beni-Maouche, parti avec seulement quelques dizaines de têtes, qui se retrouve, désormais, avec un élevage de plus de 300 vaches, l'un des plus importants du pays, une «success story», en somme, dont la réussite a manifestement «fait des émules», a-t-il ajouté. Mais ce n'est pas tout, la présence d'une dizaine de laiteries, dont quelques-unes de renommée internationale, ont induit de nouveaux besoins, notamment l'augmentation des effectifs de vaches laitières et d'organisation en matière de collecte, dont la satisfaction a eu des effets positifs sur l'état de la production. Le cheptel ovin de la wilaya s'est établi à fin 2008 à 30.660 têtes dont 11.700 vaches laitières. L'année 2010 a débuté sur une opération d'importation de nouvelles têtes. Quelques-unes de ces laiteries, en plus de leur vocation initiale, consistant en la production de lait et laitages, ont pris sur elle de fouetter vigoureusement la filière, en suscitant elles-mêmes de nouvelles conditions avantageuses d'élevage. Important massivement des vaches laitières, et redistribuées contractuellement à des éleveurs, ces unités, qui, par ailleurs, livrent, dans les mêmes termes, du matériel et des équipements, ont suscité des vocations. L'objectif, pour elles, n'étant rien d'autre que de rompre, à terme, avec l'importation de la poudre de lait. Selon le DSA, les subventions publiques ont pour leur part participé grandement à la vitalisation de cette filière qui bénéficie d'un soutien multiforme, établi, pour la seule année 2008, à 25,6 millions de DA. En début de cette année, des crédits ont été octroyés à certaines fermes, à l'instar de ceux alloués à la coopérative zootechnique de Souk-El-Tenine, jugée de portée stratégique dès lors que le financement porte non seulement sur la production de lait mais, aussi, sur la création d'une pépinière de génisses en mesure d'alimenter, à terme, toutes les wilayas limitrophes.