Barack Obama a demandé au Congrès américain de débloquer 205 millions de dollars afin d'aider Israël à déployer un système de défense antimissile destiné à protéger l'Etat hébreu d'éventuelles attaques du Hezbollah libanais ou du Hamas, a annoncé jeudi la Maison-Blanche. Le président des Etats-Unis «reconnaît la menace que font peser sur les Israéliens les missiles ou les roquettes lancées par le Hezbollah ou le Hamas, et a donc décidé de demander un financement du Congrès pour soutenir la production du système israélien de défense contre les missiles de courte portée», a précisé un porte-parole de M.Obama, Tommy Vietor. Cette annonce intervient quelques semaines après une grave crise de confiance dans les relations israélo-américaines, provoquées par l'annonce par les autorités de l'Etat hébreu de nouvelles constructions dans la partie orientale occupée de Jérusalem, en pleine visite du vice-président Joe Biden. «Comme le président l'a dit à de multiples reprises, notre engagement à la sécurité d'Israël est inaltérable et notre relation en matière de défense est plus solide que jamais. Les Etats-Unis et notre allié, Israël, sont confrontés aux mêmes problèmes de sécurité, du combat contre le terrorisme à la menace posée par le programme iranien d'armes nucléaires», a ajouté M.Vietor. Israël avait annoncé en janvier dernier avoir testé avec succès ce système baptisé «voûte d'acier», l'Etat hébreu espérant ainsi changer les données d'un éventuel nouvel affrontement avec le Hezbollah basé au Liban ou le Hamas dans la bande de Ghaza. Selon des médias israéliens, un premier système devait être mis en service dans le premier semestre 2010 face à Ghaza. En octobre et novembre dernier, les Etats-Unis et Israël avaient mené des manoeuvres militaires conjointes destinées à tester des systèmes de défense antimissile présentés comme les plus perfectionnés au monde. Les commandants israéliens et américains avaient refusé de décrire les scénarios simulés, mais ont reconnu vouloir tester leurs systèmes respectifs de missiles afin de les utiliser simultanément contre des missiles à courte, moyenne et longue portée susceptibles d'être tirés respectivement par le Hamas, le Hezbollah, les Syriens et l'Iran. Egalement sur fond d'inquiétude provoquée par le programme nucléaire iranien, Washington avait fourni en 2008 à Israël un puissant radar antimissile d'une portée de 2000 km, installé dans le désert du Néguev (sud).