La terre a tremblé une deuxième fois dans la matinée d'hier, dans la région de Melouza, à quelque 70 km au nord-ouest du chef-lieu de M'sila. Cette seconde secousse s'est soldée par l'effondrement d'une dizaine d'autres habitations au niveau des deux communes de Beni Ilman et de Ounougha, relevant de la daïra de Sidi Aïssa. Outre les dégâts matériels, la réplique a occasionné quelques blessés légers dont le nombre n'est pas encore déterminé par les services de secours. Cette réplique de magnitude 5,1 sur l'échelle de Richter, presque identique à la première secousse, a été enregistrée hier, aux environs de 7h52, selon le Centre de recherche en astronomie, astrophysique et géophysique. L'épicentre de ce séisme a été localisé à 15 km au nord-ouest de Beni Ilmen. Toutefois, cette secousse n'a pas manqué de provoquer une panique générale, selon les témoignages recueillis sur place. Plusieurs personnes se sont évanouies. Depuis vendredi dernier, les habitants des deux communes et les régions environnantes vivent avec la peur au ventre, refusent de regagner leurs habitations dont la majorité portent des fissures, apprend-on encore. Des conditions météorologiques défavorables marquées par la pluie et le froid ont caractérisé les régions montagneuses suite au séisme. «Les citoyens terrifiés ont fui leurs demeures», est-il également indiqué. Pas mois de 172 habitations ont été touchées par la première secousse de vendredi dernier. Selon un bilan officiel, deux personnes ont trouvé la mort et 43 ont été blessées à la suite de ce séisme de magnitude 5,2 sur l'échelle de Richter qui a frappé la région de Melouza. Ainsi, les habitants ont passé deux nuits consécutives à la belle étoile. La prise en charge est jugée insuffisante par les sinistrés. Les services concernés sont débordés et ne savent plus où donner de la tête. Par ailleurs, quelques quartiers n'ont pas été recensés et on cite l'omission d'habitations rurales entièrement détruites. Une visite a été effectuée dans la région par le ministre de l'Habitat, Noureddine Moussa. «Tous les sinistrés seront pris en charge et la priorité sera donnée à ceux dont les maisons sont détruites», a promis le ministre de l'Habitat au cours de sa visite. Dans le cadre de l'aide au relogement, le ministre a prôné «la construction d'habitations de type rural».