Téléphone au volant, excès de vitesse, stress, qualité de la pièce détachée sont les principales causes des accidents. Selon les rapports établis par les services de la police routière de la wilaya de Tizi Ouzou, la tendance des accidents de la circulation est à la hausse ces deux dernières années. Malgré les récentes mesures dissuasives et répressives, les routes continuent de tuer et de laisser des handicapés à vie. Les chiffres donnent le vertige. En 2009, la wilaya de Tizi Ouzou a enregistré 156 accidents avec comme lot macabre 17 morts. Cette tendance à la hausse apparaît clairement au vu des chiffres des trois premiers mois de l'année en cours. En un trimestre, les services concernés ont recensé 40 accidents et collatéralement 11 vies humaines fauchées. La dissuasion ne semble pas donner ses fruits car en matière de sanctions, les mêmes services affichent quelque 390 retraits de permis l'année dernière et pas moins de 197 en ce premier trimestre de l'année en cours. Au sujet des causes, les intervenants dans la prévention routière rappellent que l'utilisation des téléphones portables au volant n'a pas diminué avec 264 cas en 2009 et 175 en cette moitié de 2010. Quant à la vitesse, la qualité des routes et du matériel, elles ne semblent plus retenir l'attention comme rappelé par les services en charge de la sécurité routière. Toujours au chapitre des accidents, la saison estivale reste une période meurtrière. En effet, la commune de Tizi Ouzou connaît le plus fort taux d'accidents à cause de la densité de son trafic. Les RN12, RN71, et RN25 sont considérées comme des voies mortelles pour les automobilistes. En 2009, la RN12 qui traverse la wilaya d'est en ouest reliant celle-ci à Béjaïa à l'est et à la capitale à l'ouest, a enregistré le nombre le plus élevé d'accidents avec un chiffre de 405 alors que sur les chemins de wilaya, l'on dénombre 271. A noter également que le pic horaire des accidents est situé entre 16h et 18h. Par ailleurs, il est à noter que les services concernés, contrairement à d'autres pays, communiquent des chiffres incomplets. Pour preuve, tous les spécialistes préconisent d'inclure dans les statistiques le nombre des morts suite à des blessures contractées lors d'accidents après leur séjour dans les hôpitaux. Autre défaillance caractéristique de nos statistiques: les causes indirectes des accidents ne sont pas mentionnées. Les spécialistes de la sécurité routière vont jusqu'à remettre en cause certaines affirmations. Il citent, à titre d'exemple, la vitesse qui, dans la plupart des cas, est due aux entraves bureaucratiques et difficultés quotidiennes qui génèrent le stress. De plus, la qualité de la pièce détachée n'a jamais recueilli l'importance qu'elle mérite alors que beaucoup d'accidents sont provoqués par des pièces non conformes à la qualité requise.