Le budget alloué au développement du management reste très maigre. Le directeur de l'intelligence économique au niveau du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Mohammed Bacha, a fait un point de la situation. Intervenant hier au séminaire portant sur le thème «l'intelligence économique, un outil de management pour décrypter un monde complexe», M.Bacha a fait savoir que l'importation des produits alimentaires coûte 12 milliards de dollars à l'Etat. En rappelant ce chiffre, l'intervenant dira: «Si on consacrait seulement 1 milliard de dollars pour l'intelligence économique, cela serait très bénéfique pour la productivité des entreprises.» L'entreprise, explique-t-il, a besoin d'une mise à niveau pour mieux améliorer son rendement et se positionner sur le marché. Pour ce faire, il est primordial de disposer d'un personnel qualifié. «Il ne suffit pas seulement d'injecter de l'argent, c'est la compétence qui fait la différence», estime le représentant du ministère. Ce dernier croit en les capacités des jeunes Algériens à maîtriser les nouvelles technologies. «Il suffit juste de leur donner des moyens pour développer leurs capacités», a-t-il souligné. M.Bacha a également relevé dans son intervention qu'il ne suffit pas de copier des modèles sur des pays et les appliquer tels qu'ils sont. «Il faudrait qu'on trouve un système bien approprié à nos entreprises, qui puisse répondre à leurs besoins», a-t-il tenu à préciser. Selon lui, un document portant sur la formation référentielle est en voie de finalisation. Ce document sera soumis à débat pour permettre aux professionnels et experts de l'enrichir. De nombreux experts algériens et étrangers ont pris part aux travaux de ce séminaire. Cette rencontre de deux jours se focalisera sur les tendances, méthodes et outils de mise en place des cellules de veille et d'intelligence économique. Son objectif est de créer un cadre d'échanges sur les principes et les outils fondamentaux de la veille et de l'intelligence économique. Ces derniers représentent la condition nécessaire à la performance durable, la réduction des risques, la détection des menaces et opportunités ainsi que l'anticipation des crises. Pour répondre aux besoins de l'économie nationale, la problématique envisage plusieurs interrogations pertinentes relatives au pilotage managérial et opérationnel en entreprise. Comme elle indique également que la démarche de l'intelligence économique ne repose pas uniquement sur le dispositif étatique ou le schéma des entreprises, mais elle englobe les collectivités locales, les Chambres de commerce, les associations professionnelles et des ambassades.