Le chanteur de rock kabyle a subjugué son public lors de ses concerts à Bouira. La chanson kabyle a vu naître, tout au long de son existence, des étoiles. D'El Hasnaoui à Matoub, chaque genre a eu son maître. Yahiatène, Azem...pour le chaâbi, Arezki Allaoua, pour la chanson révolutionnaire, Aït Menguellet pour le genre classique, Matoub pour la chanson engagée, Idir pour la chanson moderne...et la liste reste grande. Ali Amran est en passe d'imposer le style pop, rock, folk...et de donner à cette chanson kabyle une dimension supplémentaire dans son évolution. «Je ne suis sur la trace de personne, je fais mon chemin en gardant les pieds sur terre.» Ali Amran a débuté sa tournée régionale par la wilaya de Bouira où il animera des galas à Taghzout, Raffour, la cité universitaire filles et Aghbalou. Lundi, le coup de starter a été donné pour un concert à la Maison de la culture Ali-Zamoum. Malgré l'absence d'affiches annonçant son passage et l'heure tardive du concert (21h), la grande salle bleue n'a pas tardé à se remplir d'un public composé en majorité de familles. Mardi, c'était à Taghzout, daïra de Haïzer que le rocker et sa troupe ont gratifié les milliers de jeunes avides de musique et de fête. Hier, c'étaient les résidentes de la cité universitaire qui ont eu le privilège de célébrer la Journée nationale de l'étudiant en compagnie de l'artiste. Lors de tous ces concerts, Ali Amran a répondu gentiment aux sollicitations de son public. Même si le chanteur installé en Finlande, est venu alors qu'il n'est pas très connu, ce facteur a eu l'effet inverse. Nombreux sont ceux qui le découvrent pour la première fois, mais se sont vite empressés de l'adopter et de l'aimer. Les concerts prévus à Raffour et Aghbalou, daïra de M'chedallah, connaîtront sûrement un succès plus grand. Le style anglo-saxon, les textes judicieusement choisis et la modestie du chanteur, sont trois facteurs qui ont permis à Ali d'être vite adopté par les jeunes de Bouira.