Les élus locaux de l'APC d'El-Madania sont résolus à monter au créneau. Ils dénoncent, en effet, une décision récemment prise par le chef de la daïra de Sidi-M'hamed qui a décidé de geler cette APC et de prendre en charge personnellement sa gestion en attendant les élections du 10 octobre prochain. Le chef de daïra, à en croire les élus locaux, aurait pris cette décision parce que des membres de l'APC sont candidats. Ces derniers s'en défendent, précisant que «sur les 15 élus, seuls 5 sont candidats». Les contestataires indiquent que l'un d'eux aurait pu prendre la place du président d'APC qui est lui-même candidat. Du côté de la daïra, en revanche, on signale que «ce sont là les instructions exprès du Président de la République qui a tenu à ce que les élections soient parfaitement propres, sans la moindre tache, ni fausse note». Sur le plan du principe, les accusations fusent de partout. Chaque camp accuse l'autre de vouloir frauder, favorisant son clan ou sa famille politique. Le MSP, qui se trouve dans l'oeil du cyclone dans cette affaire, serait assez mal vu dans la commune après 5 années de gestion des affaires de la cité. Des voix, en outre, se sont élevées pour se demander pourquoi seule cette commune a été concernée par cette mesure très spéciale, si réellement les instructions émanent du chef de l'Etat. Le FFS, revenu en force dans la commune, que l'on donne même favori, serait même à l'origine de la décision de la daïra, une décision, nous dit-on, qui s'inscrit en faux du code communal, et de la loi organique portant régime électoral. Les élus, soutenus par de nombreuses associations, comptent organiser un sit-in aujourd'hui devant le siège de l'APC. Ils projettent, en outre, de bloquer toutes les affaires courantes au cas où le chef de daïra ne reviendrait pas sur cette décision. Le wali d'Alger, qui n'a pas encore réagi à cette affaire qui risque de dégénérer, aurait été destinataire d'une saisine officielle de la part des contestataires. Une affaire à suivre...