La date de la rencontre qui doit regrouper le gouvernement, les associations patronales et la Centrale syndicale (Ugta) tarde à être fixée. La rencontre prévue entre le gouvernement, le syndicat et le patronat devrait statuer sur plusieurs dossiers d'ordre socio-économique. Or, le flou total est de mise quant à la tenue de la tripartite qui est censée répondre à plusieurs dossiers qui sont toujours en attente. Il s'agit du dossier relatif à l'augmentation des salaires et les statuts particuliers de différents secteurs ainsi que plusieurs questions d'ordre socio-économique. Aussi, ce rendez-vous devrait être, également, consacré à la présentation des conclusions des travaux de quatre commissions constituées et chargées lors de la dernière tripartite (2009) de formuler des propositions concernant les dossiers relatifs à la suppression de la retraite anticipée, aux mutuelles sociales, aux allocations familiales et l'amélioration du dispositif relatif au crédit documentaire (Credoc) destiné aux importateurs. De prime abord, les commissions ne semblent pas avoir finalisé les rapports dans les temps qui leur étaient impartis. Alors qu'elle était prévue pour mars, aucune information faisant état de la tenue de la tripartite n'a filtré jusque-là. S'agissant de la question de la retraite anticipée, pour ne citer que celle-ci, un flou total persiste autour du dossier. Son sort devrait être tranché lors de la tenue de la tripartite. Malgré les explications données par le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lors d'une session parlementaire au début du mois d'avril répondant à des questions de députés l'interpellant sur cette disposition légale, le responsable n'a pu rassurer les travailleurs. Il semblerait que le gouvernement n'a pas encore pris de décision sur le maintien ou la suppression de la mise à la retraite anticipée. La décision finale reviendrait au Premier ministre, Ahmed Ouyahia, qui doit rencontrer prochainement les partenaires sociaux du gouvernement, que sont l'Ugta et le patronat, dans le cadre des réunions cycliques d'évaluation. Cela étant, des centaines de milliers de travailleurs devront encore une fois attendre la programmation de la tenue de la tripartite. Il convient de préciser que la tenue de la deuxième réunion entre le gouvernement, les associations patronales et la Centrale syndicale intervient dans un contexte défavorable. Ce contexte est marqué, rappelle-t-on, par une série de grèves récurrentes secouant plusieurs secteurs socio-économiques, à l'instar de la grève des cheminots, celles des enseignants et des praticiens de la santé publique, en sus du secteur de la formation professionnelle... Deux revendications reviennent en force: la promulgation du statut particulier et l'augmentation des salaires.