Le quotidien L'Expression demeure le journal de l'élite en attirant un lectorat de type A, classe supérieure premium. Le niveau d'audience des médias nationaux est au beau fixe. En effet, la récente étude d'audience des médias télévision, radio et presse écrite effectuée par l'agence de conseil et de communication, Média Sens, a révélé que le niveau d'audience a considérablement augmenté. Ainsi, selon cette étude qui a été effectué du 1er au 7 mai dernier sur un échantillon de pas moins de 7000 personnes sondées à travers 10 wilayas du pays, la durée moyenne d'audience télévisuelle a gagné 7 minutes de plus que le mois dernier. Les Algériens passent donc 3 heures et 18 minutes par jour en moyenne devant leur petit écran. Selon Mounir Djouaher, directeur des études marketing et opération qui a présenté les résultats de cette étude, cette augmentation est essentiellement due à la multitude d'événements nationaux et internationaux qui ont constitué la grille des programmes diffusés durant cette semaine. S'agissant des chaînes les plus regardées durant cette même période, on peut dire que les citoyens préfèrent zapper les chaînes nationales, puisque ces dernières ne cumulent que 20% des parts d'audience, soit 10% de moins que la dernière étude. Les chaînes arabophones, quant à elles, se taillent la part du lion avec 59% des parts d'audience. Ces dernières attirent les téléspectateurs par des programmes riches de feuilletons syriens et turcs qui ont la cote principalement auprès de la gent féminine, mais aussi des émissions sportives et des retransmission de matchs et de compétitions en direct tels que celui de la finale de la Coupe d'Algérie, a expliqué M.Djouaher. «Al Jazeera Sport se distingue par exemple par la diffusion des championnats en direct et la rediffusion de certains matchs qui attirent les téléspectateurs», a expliqué de son côté Sofiane Maloufi, directeur général de l'agence. Les autres chaînes étrangères attirent les 21% restants de l'audience. Même si le média TV a enregistré de bons scores durant cette semaine, il n'égale en rien ceux enregistrés par les radios. Et pour cause, ces dernières ont enregistré un bond spectaculaire durant cette période avec une percée remarquable des radios régionales. Ainsi, 57% des personnes sondées ont affirmé écouter la radio durant la période de l'étude, soit 6% de plus que la période précédente. Toutes les fréquences ont enregistré une augmentation de l'écoute, à des degrés différents. La Chaîne III, radio d'expression française, a enregistré pour sa part un bon de 6%, portant à 27% les parts d'écoute. La radio El Bahdja a également enregistré un grand intérêt des auditeurs avec une hausse de 4% par rapport à la dernière étude arrivant ainsi à un taux de 23%. Même performance pour les Chaînes I et II qui ont capté respectivement 12 et 13% de l'audimat. Ces chiffres s'expliquent, selon M.Maloufi, par les différents événements qui ont caractérisé la scène médiatique nationale et capté l'intérêt des consommateurs de médias. Il s'agit notamment de la retransmission en direct de la conférence de presse annonçant la liste des joueurs de l'Equipe nationale qui iront en Afrique du Sud. Par ailleurs, la presse écrite a également enregistré de bons résultats durant la semaine du 1er au 7 mai. Ce dernier a gagné 1% de part de lectorat, ce qui n'est pas négligeable, puisqu'il représente plus de 300.000 personnes. Ainsi, 72% des citoyens ont affirmé lire la presse quotidienne nationale (PQN). Les lecteurs de cette presse font principalement partie de la classe socioprofessionnelle de type C+ et C-, soit la classe moyenne. Sauf pour le quotidien L'Expression qui attire pour sa part un lectorat de type A, c'est-à-dire la classe supérieure premium, à hauteur de 19,8%, selon la même étude. Il est toujours classé au cinquième rang en termes de lectorat.