Constitution d'un groupe de malfaiteurs ayant pour but de perpétrer des crimes, vols à main armée, hold-up contre des agences postales et assassinat avec préméditation, sont entre autres les chefs d'accusation auxquels devait répondre, hier, l'accusé L.Madjid devant la cour criminelle de Tizi Ouzou. Même s'il a tenté de nier en bloc les faits retenus contre lui lors de son procès, le procureur de la République a requis à son encontre la perpétuité. En effet, l'accusé L.Madjid, quadragénaire et résidant dans la wilaya de Tizi Ouzou a participé à plus de treize faux barrages dressés sur le RN12 reliant Tizi Ouzou à Oued Aïssi. Il sévissait en compagnie d'une vingtaine d'autres malfaiteurs durant les deux années 1999 et 2000. Selon les informations ayant filtré du procès d'hier, l'accusé a volé, avec ses complices, une trentaine de véhicules dont des camions. Aussi, il est coupable de plusieurs opérations de racket dont celle d'un montant de 55 millions de centimes, extorqués à un citoyen après l'avoir tué. Le même accusé a pris part au hold-up ayant visé l'agence postale de Tamda, près de Tala Atmane. L.Madjid et ses acolytes agissaient en utilisant des armés à feu, dont des kalachnikovs, des pistolets automatiques et des armes blanches. Ce groupe de malfaiteurs n'agissait pas à visage découvert. Tous ses membres étaient encagoulés afin d'échapper à toute identification. Les investigations menées par les éléments de la Gendarmerie nationale ont faussé les calculs de L.Madjid puisque son identification a pu s'établir et le mis en cause arrêté juste après. Lors de son arrestation, les gendarmes ont trouvé en sa possession un pistolet automatique l'ayant compromis davantage. La cour criminelle de Tizi Ouzou a statué, également hier, sur l'affaire impliquant deux terroristes activant sous la houlette de «kabitat el Farouk» de Draâ El Mizan. Ces derniers ont kidnappé le citoyen Z.Hocine, à bord de son véhicule, près de chez lui, à Aïn Zaouïa. Le rapt a eu lieu le 28 mars 2009, à 21 heures. Les deux terroristes ont bandé les yeux à leur victime. Au départ, la rançon exigée a été de 5 milliards de centimes puis elle a été «rabaissée» par les ravisseurs qui sont repartis avec 700 millions de centimes. La libération de la victime a eu lieu le 24 avril 2009. Un mandat d'arrêt a été lancé contre les deux éléments armés. Ils étaient aussi spécialisés dans les faux barrages et auraient pris part à plusieurs attentats à Draâ El Mizan, Boghni et Aïn Zaouïa.