Le succès ou l'échec d'une entreprise dépend de la capacité de l'individu à gérer en premier son mental. Adopter une «attitude positive» en affrontant les épreuves d'un examen aide à dépasser le «spectre de l'obstacle» et limite les risques de défaillance liés à «l'obligation de succès», a souligné dimanche, à Constantine, le Dr Messaoud Hachiche, psychologue clinicien au CHU. L'estimation de succès ou d'échec d'une entreprise «dépend de la capacité de l'individu à gérer en premier son mental et à s'allier au maximum les conditions de son environnement immédiat», a relevé ce clinicien à l'occasion d'un atelier de psychologie organisé à l'intention des élèves des classes de 3e année secondaire du lycée des Soeurs Saâdane de Constantine. Mettant en avant la nécessité de «fortifier la mémoire en créant un réseau de rapprochement entre les informations déjà emmagasinées et les nouvelles données», en adoptant une approche organisée basée sur l'introduction d'indices positifs reconnaissables (couleurs, sons...), ce psychologue a souligné la nécessité de «cultiver la mémoire par l'image et le son». Le Dr Nedjma Laâssifer, psychologue au CHU de Constantine, a souligné, quant à elle, l'importance d'adopter les principes thérapeutiques de la sophrologie comme meilleur moyen de conforter la mémoire en lui «intégrant des sentiments qui servent de repères de construction ou de prévention pour chaque personne». La sophrologie, une science qui favorise la résolution de désordres (psychiatriques, physiologiques, existentiels...) permet de développer une personnalité harmonieuse en mettant en application des techniques de mémorisation qui renforcent les structures positives de l'individu et l'aident à développer une perception logique des réalités qui se présentent à lui, a-t-on expliqué. Cette méthode basée sur la «conscience de soi», qui vise à développer les énergies positives chez l'individu, consiste en un programme d'entraînement fondé sur des techniques de relaxation conseillées en cas de stress, d'angoisse, de douleurs ou encore de préparation d'une épreuve décisive, a rappelé la psychologue. Pour sa part, le Dr Nora Grine, psychologue, abordant le rôle de la famille dans la préparation de l'élève à l'examen, a souligné qu'il est «capital» de ne pas chambouler le régime alimentaire de l'élève à la veille de l'examen, sous prétexte de renforcer ses capacités organiques et mentales. Rappelant le «caractère éphémère» de substances prétendument toniques, le Dr Grine a conclu que les «tonifiants naturels constituent le fortifiant le plus sûr en cas de dépense physique ou psychologique». Les intervenants ont convenu de faire part de la nécessité de «dédramatiser les examens, notamment le baccalauréat», et insisté sur le fait que cela ne reste, finalement, qu'une étape dans le parcours pédagogique de l'élève.