Le syndicat menace de durcir le ton dès la prochaine rentrée scolaire. Le secteur de l'éducation nationale vit au rythme d'une série de grèves récurrentes. Alors que les syndicats des enseignants ont suspendu leur mouvement de grève, la Coordination nationale des corps communs et des travailleurs de la formation monte au créneau. Ces derniers observeront une journée de protestation, aujourd'hui, à travers le territoire national. «La grève est toujours maintenue. Nos revendications ne sont pas encore satisfaites», a déclaré, hier, le porte-parole du syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), de la wilaya d'Alger, Abdelhakim Aït Hamouda. Joint par téléphone hier, le porte-parole des corps communs a récusé toutes les supputations selon lesquelles leur syndicat a suspendu l'action de la grève décidée il y a de cela 15 jours, lors d'une réunion ayant regroupé les sections des wilayas affiliées au syndicat des corps communs. La marginalisation des corps communs est à l'origine de cette action de protestation, indique M.Aït Hamouda, affichant ainsi, «la détermination de leur syndicat de poursuivre la protesta jusqu'à la satisfaction de leurs revendications et de rétablir les corps communs dans leur droit». M.Aït Hamouda a également menacé de durcir le ton en passant à des actions plus radicales. «Il faut s'attendre à d'autres actions plus sévères, notamment au début de la rentrée scolaire 2011», a-t-il averti. Les travailleurs des corps communs ont également indiqué, récemment, dans un communiqué de presse, qu'ils vont passer à des actions de contestation, à savoir des sit-in, grève de la faim... «Le ministère de l'Education est responsable de l'anarchie qui prévaut au sein de ce secteur», note-t-on dans le même communiqué. M.Aït Hamouda a tenu cependant à préciser que cette grève ne compromettra pas le bon déroulement des examens. Dans ce sens, il convient de préciser que cette grève intervient en pleine période d'examens des classes terminales. Les lycéens sont seulement à quelques jours de l'examen du BAC fixé pour le 6 juin 2010. Cette situation d'instabilité aura certainement des repercussions négatives sur le taux de réussite ainsi que le niveau pédagogique. Dans ce contexte, plusieurs observateurs et spécialistes en la matière ont affiché leurs vives inquiétudes quant à l'échec de l'année scolaire sur le plan pédagogique, notamment. Selon eux, un taux de réussite élevé ne veut nullement dire que le niveau du Bac leur permettra de poursuivre de longues études universitaires. Par ailleurs, le syndicat des corps communs revendique l'élaboration du statut particulier, la révision de l'article 87 bis de la loi sur les relations de travail et le reclassement des travailleurs de l'éducation selon l'échelon qui leur garantira une augmentation des salaires.