La sécurité et les relations bilatérales ont été évoquées lors de discussions entre l'Algérie et l'Afrique du Sud. L'énergie est l'un des principaux axes sur lesquels s'est penchée la commission binationale de coopération algéro-sud-africaine. C'est ce qu'a affirmé hier à Alger, le ministre des Affaires étrangères, M.Mourad Medelci. Cette déclaration a été faite à l'ouverture de la 5e session de la Haute commission binationale de coopération entre les deux pays. Medelci présidait, avec la ministre sud-africaine des Relations internationales et de coopération, Mme Maite Nkoana Mashabane, cette 5e session. Le Forum des hommes d'affaires a un rôle à jouer dans le renforcement des relations bilatérales, a rappelé le ministre. Il est ajouté qu'une rencontre algéro-sud-africaine s'est déjà déroulée en mars dernier. Il était relevé que l'Algérie et l'Afrique du Sud n'avaient pas encore atteint le niveau qui correspond à leur potentiel de partenariat. Le ministre a en outre appelé à mettre en oeuvre ces acquis au service des opportunités de partenariat et d'affaires dans les domaines de la défense, de la recherche scientifique, de l'énergie, de l'industrie, de l'agriculture et de la formation. Il a exprimé son souhait que les partenaires sud-africains de tous les horizons, en particulier les hommes d'affaires, prennent toutes les mesures de la dynamique de l'économie algérienne, de ses immenses potentialités et de son cadre juridique qui offre les meilleures conditions à la mise en place d'un partenariat mutuellement avantageux. Le chef de la diplomatie algérienne s'est également réjoui que la dimension stratégique conférée au partenariat algéro-sud-africain se soit traduite par le lancement de projets à dimension continentale. «Nos rencontres ont toujours été une occasion propice pour échanger nos points de vue, notamment sur les dossiers prioritaires pour notre continent afin d'apporter notre contribution au projet panafricain et de porter la voix et les préoccupations de l'Afrique partout dans le monde dans le cadre du Nepad», a-t-il poursuivi. Il a rendu, à cette occasion, hommage à l'Afrique du Sud qui abritera la phase finale de la Coupe du Monde de football (11 juin-11 juillet 2010), mentionnant que dans le cadre de cette compétition et de la célébration de la Journée de l'Afrique, à Johannesburg, l'Algérie sera représentée par des troupes artistiques. La ministre des Relations internationales et de la Coopération d'Afrique du Sud, Mme Maite Nkoana Mashabane, a appelé, pour sa part, à un partenariat d'excellence entre les deux pays. Elle a rappelé la formation reçue par Nelson Mandela en Algérie dans les années 1960. «Notre coopération se traduit par un cadre juridique qui couvre un large éventail de secteurs, notamment le commerce, les nouvelles technologies, la défense, les arts et la culture, la communication et le sport», a-t-elle précisé, relevant que le potentiel de coopération bilatérale est énorme. La ministre sud-africaine a également salué la tenue du Forum des hommes d'affaires devant être couronné par la signature d'accords qui sont autant d'initiatives à même d'étendre les relations commerciales entre l'Algérie et l'Afrique du Sud. Elle a estimé que l'avenir de la coopération entre les deux pays est prometteur. Elle a insisté sur le renforcement des relations bilatérales à travers l'identification d'autres domaines de coopération. Elle a confié qu'elle arborera le maillot de l'équipe algérienne pour l'encourager lorsqu'elle disputera ses matchs de Coupe du Monde. Au plan africain, la ministre a appelé à donner la priorité au renforcement de la gouvernance et des capacités de l'Union africaine en mettant l'accent sur son Conseil de sécurité. L'Afrique du Sud continuera également à soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination, a-t-elle affirmé. «Nous continuerons à soutenir l'envoyé spécial des Nations unies au Sahara occidental, M.Christopher Ross, dans les efforts que déploie l'ONU pour une solution juste et équitable à ce problème», a-t-elle souligné. «Nous notons avec préoccupation la violation flagrante des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés», a-t-elle ajouté, exhortant le secrétaire général de l'ONU à amener le Conseil de sécurité à élargir le mandat de la Minurso au contrôle et à la surveillance des droits de l'homme dans les territoires sahraouis occupés.