Le président américain Barack Obama a salué l'accord auquel est parvenue vendredi soir la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) à l'ONU, le qualifiant d' «équilibré et réaliste», tout en désapprouvant la position des signataires sur Israël. «Les Etats-Unis saluent l'accord obtenu lors de la conférence de suivi du Traité de non-prolifération (TNP) pour renforcer le régime de non-prolifération globale», déclare M.Obama dans ce communiqué, diffusé vendredi soir par la Maison-Blanche. «Cet accord comporte des étapes équilibrées et réalistes qui feront avancer la non-prolifération, le désarmement nucléaire et l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire, qui sont des piliers importants du régime global de non-prolifération», souligne le président américain. Il ajoute cependant être «fortement» en désaccord avec le fait que la conférence ait singularisé Israël dans sa section consacrée au Proche-Orient. Sur ce dernier point, le document prévoit l'organisation en 2012 d'une conférence internationale, «à laquelle tous les Etats de la région sont censés participer et devant mener à l'établissement» d'une telle zone, ce qui implique la présence d'Israël et de l'Iran. L'Iran se félicite du résultat de la conférence L'Iran s'est félicité hier du résultat de la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), parvenue à un accord sur la création d'une zone dénucléarisée au Moyen-Orient qui demande à Israël de placer toutes ses installations sous contrôle international. «C'est un pas en avant vers la création d'un monde sans armes nucléaires», a estimé Ali Asgar Soltanieh, représentant de l'Iran à l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) dans une interview à l'agence Irna. Interrogé sur les réserves américaines concernant la demande faite à Israël, M.Soltanieh a estimé qu'elles étaient «symboliques». «Les Etats-Unis sont obligés de suivre la demande de la communauté mondiale, qui est qu'Israël adhère au TNP et ouvre ses installations nucléaires aux inspecteurs de l'AIEA», a-t-il estimé. L'Iran, accusé malgré ses démentis par une partie de la communauté internationale de chercher à se doter de l'arme nucléaire, n'est en revanche pas mentionné dans le document final de la conférence. Israël dénonce «l'hypocrisie» de l'accord sur le TNP Israël, montré du doigt, a dénoncé hier «l'hypocrisie» de l'accord de la conférence de suivi du Traité de non-prolifération nucléaire (TNP), sur le désarmement et la création d'une zone exempte d'armes nucléaires au Proche-Orient, adopté vendredi soir. «Cet accord est marqué du sceau de l'hypocrisie. Seul Israël est mentionné alors que le texte passe sous silence d'autres pays comme l'Inde, le Pakistan, la Corée du Nord qui disposent d'armes nucléaires ou, plus grave encore, l'Iran qui cherche à s'en doter», a affirmé un haut responsable gouvernemental sous couvert de l'anonymat. «Le fait qu'aucune référence ne soit faite à l'Iran est d'autant plus choquante que l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea) a divulgué ces derniers mois de plus en plus d'informations sur la nature militaire des projets nucléaires iraniens», a regretté ce responsable. Ban salue le «succès» de la conférence TNP Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a salué vendredi le «succès» de la conférence sur le Traité de non prolifération nucléaire (TNP) qui est parvenue à un accord sur le désarmement et la création d'une zone sans armes nucléaires au Proche-Orient. M.Ban «salue particulièrement l'accord sur un processus menant à la mise en oeuvre complète de la résolution de 1995 établissant une zone exempte d'armes de destruction massive au Proche-Orient», dans un communiqué publié par l'ONU après l'annonce de l'accord. «Un fort esprit de compromis et de coopération a permis d'aboutir à un accord important pour bâtir un monde plus sûr», poursuit M.Ban dans le communiqué. C'est le premier accord auquel parvient cette conférence depuis 10 ans.