A New York, en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, le Président a joué, hier, au VRP devant des hommes d'affaires américains. L'Algérie reste un «bon placement» pour les firmes US qui veulent conquérir de nouveaux marchés, a dit et répété Bouteflika, à l'occasion du dîner de gala pour le lancement de la première organisation consacrée exclusivement à la promotion des relations commerciales algéro-américaines. Ce conseil comprend 20 sociétés US et 8 algériennes. Des firmes telles que Anadarko, Northrop Grumman et Amerada Hess ont sponsorisé ce conseil des affaires USA-Algérie. Devant ses hôtes, le Président algérien n'a pas manqué de développer un discours porteur pour souligner les atouts de l'Algérie que ce soit en matière de richesses naturelles ou d'infrastructures. Rappelons que le président Bush avait qualifié, en novembre 2001, l'Algérie et les Etats-Unis de «bons alliés», Bouteflika a souhaité voir «un nombre croissant de firmes américaines participer à des appels d'offres pour des périmètres de recherche ou pour des opérations de production intégrées». L'Algérie désire lancer une politique ambitieuse d'exportation de gaz naturel liquéfié algérien à destination de la côte Est des Etats-Unis. L'exemple d'Anadarko, dont les investissements ont atteint 1 milliard de dollars, est là pour confirmer que l'Algérie capte de plus en plus l'attention des firmes telles que BP, Burlington Resources et Amerada Hess. Une table ronde algéro-américaine aura lieu au niveau ministériel, en matière de GNL, en novembre prochain, à Washington. Bouteflika a relevé, devant les membres de ce conseil des affaires algéro-américaines, que les Etats-Unis sont de plus en plus présents sur le marché algérien. Pour preuve, à la Foire internationale d'Alger, les espaces occupés par les firmes américaines ont progressé de 25%. Mais l'Algérie reste surtout soucieuse de trouver des partenaires américains dans l'agriculture extensive ou «ranching» dans les Hauts-Plateaux et le Sud. Produits pharmaceutiques, informatique, électroménager et hydraulique, constituent autant de secteurs qui pourraient intéresser des promoteurs américains. Mais le plus important sera certainement le secteur de l'habitat qui attend la construction de 2 millions de logements. Le Président Bouteflika a relevé, à bon escient, que l'habitat offre une place de choix à l'engineering américain, aux investisseurs européens, arabes et d'Extrême-Orient. Le chef de l'Etat a rappelé que les communications internationales seront privatisées en 2003 et les lignes téléphoniques fixes en 2004. Un autre appel d'offres pour les téléphones cellulaires aura lieu la même année. Les projets entre Américains et Algériens sont nombreux et l'on parle même déjà de l'édification d'un hôpital américain dans la nouvelle cybercité de Sidi Abdallah. Bouteflika a souligné que l'Algérie a souscrit à toutes les conventions internationales en matière de promotion et de garantie des investissements étrangers. Il a affirmé que les Algériens sont disposés à conclure, dans ce domaine, un traité bilatéral sur les investissements avec les Etats-Unis. Ce qui sera, de l'avis des hommes d'affaires américains, une grande première pour la promotion des investissements. Une zone de libre-échange pourrait être créée, à l'instar de l'Europe, avec les Etats-Unis. Au cours de la journée d'hier, le Président algérien a fait une intervention devant la réunion de haut niveau de l'Assemblée générale de l'ONU sur le Nepad. Aujourd'hui, mardi, il prendra la parole à la 57e session de l'Assemblée générale des Nations unies.