Leurs adversaires sont prévenus. Les Slovènes n'ont-ils pas manger l'ogre russe? «Petit mais costaud.» La Slovénie pourrait se résumer par cette simple expression. Mais ce serait trop facile. Auteurs d'une campagne qualificative solide - seulement quatre buts encaissés en 10 rencontres, soit la meilleure défense européenne derrière les Pays-Bas: 2 buts encaissés en 8 matchs, les Slovènes se font souffler, dans le groupe 3, le billet direct pour l'Afrique du Sud par la Slovaquie. Place aux barrages et à la «grande» Russie. À l'issue de ce tirage, la troupe de Guus Hiddink se voit déjà dévorer ces «petits» Slovènes. Le pronostic russe tient jusqu'à la 88e minute du match aller à Moscou. Moment choisi par Nejc Pecnik pour inscrire ce fameux but à l'extérieur (2-1). Quatre jours plus tard, à Maribor, les Slovènes ne laissent pas filer leur chance. Ils ouvrent le score à la 44e (Dedic) et ferment le verrou. «La Slovénie vient de réaliser un rêve.» Matjaz Kek, le sélectionneur des Vert et Blanc, ne fait pas peu dire. Dans quelques jours, en Afrique du Sud, la Slovénie, deux millions d'habitants et indépendante depuis 1991, va disputer sa deuxième phase finale de Coupe du Monde. Et cette fois, les Slovènes n'ont pas envie de passer à côté de l'événement comme en 2002. Lors du Mondial en Corée du Sud et au Japon, la Slovénie avait vécu un cauchemar (trois défaites: contre l'Espagne 1-3, l'Afrique du Sud 0-1, le Paraguay 1-3), parsemé de bisbilles internes (Zlatko Zahovic 80 selections et 35 buts fut renvoyé à la maison après le premier match suite à un différend avec son sélectionneur, Srecko Katanec). La Slovénie a retenu la leçon. Elle est aujourd'hui soudée autour de son sélectionneur Matjaz Kek. Sur le terrain, outre son mur défensif, elle a des automatismes certains et une organisation bien huilée - Kek a très vite trouvé son Onze-type durant les éliminatoires. Et même si certains sortent du lot (le gardien Samir Handanovic, le milieu offensif, Robert Koren et l'attaquant, Milivoje Novakovic, qui forment la colonne vertébrale de la sélection), la force de la Slovénie réside dans son collectif, qui sait aussi se porter vers l'avant avec efficacité (18 buts inscrits lors des éliminatoires). La sélection slovène possède les ingrédients pour «réaliser un nouvel exploit historique», dixit Kek, en atteignant les 8es de finale de la Coupe du Monde. en match amical, la sélection slovène, qui se trouve en stage de préparation en Italie, a disputé un match amical, samedi après-midi. Face à la modeste formation d'Alto Adige qui évolue en 3e division, les Slovènes se sont imposés sans surprise sur le score de 3 buts à 0. Au cours de la première période qui s'est achevée sur un score vierge, le sélectionneur Matjaz avait fait jouer les remplaçants dans le but de tester ses éléments. En seconde période, après l'entrée des titulaires, les choses ont commencé à bouger. L'attaquant Zlatan Ljubijankiç a inscrit un doublé (47', 78'). Le troisième but a été marqué par le Milanais René Krhin à la 71'. Même si l'adversaire n'est pas coriace comme l'Irlande, les Slovènes semblent lancer un avertissement aux Algériens, à 12 jours du coup d'envoi de la Coupe du Monde. Par ailleurs, aucun responsable de l'EN n'a fait le déplacement pour superviser la Slovénie lors de cette joute amicale. L'Algérie, les Etats-Unis et l'Angleterre sont prévenus. Les Slovènes devront disputer un autre match amical le 5 juin contre les All Whites de la Nouvelle-Zélande.