L'ancien entraîneur de la sélection nationale olympique et Espoirs, Abdelmalek Laroui, analyse pour L'Expression les chances des Vers pendant le Mondial sud-africain (11 juin-11 juillet). L'Expression: Quelle lecture feriez-vous sur le match amical joué par les Verts face à l'Eire? Laroui: Je peux dire que les objectifs n'ont pas été atteints lors de cette confrontation. En l'absence des titulaires, l'entraîneur a essayé des joueurs qui n'avaient pas leurs repères et les automatismes, ce qui a influé sur le rendement de l'équipe. A douze jours de l'événement planétaire, le temps est-il suffisant pour y remédier? L'entraîneur doit exploiter l'expérience acquise par les joueurs ayant pris part à dix matchs de compétitions officielles. De plus, je crois qu'il compte revenir au schéma tactique le 3-5-2. En outre, l'effectif actuel a les potentialités pour y réussir et il l'a démontré lors des éliminatoires jumelées Depuis la phase finale de la CAN en Angola, la défense est devenue le maillon faible alors qu'elle était le point fort des Fennecs. Quelles en sont les raisons? Comme je viens de le dire, cela est la conséquence du changement tactique. L'équipe est passée du 3-5-2 au 4-4-2 et le 4-3-2-1 appliqué face à l'Irlande. Du moment qu'il n'y a pas assez de temps, il est préférable de revenir au 3-5-2 qui a porté ses fruits devant l'Egypte. Je pense que la stabilité et l'acquis sont les paramètres sur lesquels il faut miser dans les moments cruciaux. L'attaque pose aussi problème. Par simple modestie, je conseille à l'entraîneur Saâdane de baser sa stratégie sur le 3-5-2 du moment qu'il dispose d'un potentiel performant. Toujours est-il qu'il est le mieux placé puisqu'il connaît mieux ses joueurs. En outre, Saâdane doit jouer haut et prendre des risques en attaque, contrairement aux deux derniers matchs, où l'équipe défendait et c'est la raison pour laquelle on ne se crée que peu d'occasion devant les buts adverses.