C'est loin de tout triomphalisme que le ministère du Tourisme apprécie les résultats des arrivées des touristes. L'Algérie a enregistré l'entrée de 1,9 million de touristes en 2009. C'est une hausse non négligeable de l'ordre de près de 8% par rapport à l'année 2008 qui s'est traduite par une fréquentation de 1,7 million de touristes ayant franchi les frontières du pays. C'est ce qu'indique le ministère de l'Aménagement du Territoire et du Tourisme se basant sur les données du baromètre de l'Organisation mondiale du tourisme. Des Algériens résidant à l'étranger et des étrangers se sont rendus dans le pays. Pour ce qui est des touristes étrangers, leur nombre a enregistré une forte hausse atteignant près de 18%, soit quelque 655.810 individus. 60% d'entre eux ont été motivés par les loisirs et détente contre 32% pour le tourisme d'affaires et 3% pour le tourisme dit de «mission». Si les principales destinations des touristes nationaux vers l'étranger demeurent la Tunisie et la France, avec respectivement 49,21% et 21,53%, la réciprocité va dans le même sens, puisque la progression du nombre de touristes tunisiens qui ont choisi l'Algérie a fait qu'ils occupent désormais la 1ère position quant au nombre de touristes étrangers par pays de provenance, suivis par les touristes français avec 171.314 arrivées. A leurs côtés, les principaux clients du tourisme algérien, qui viennent d'Espagne, d'Italie, d'Allemagne..., demeurent fidèles à la destination Algérie. Le flux des Algériens résidant à l'étranger vers leur pays, a montré de son côté, une certaine stabilité malgré un léger accroissement qui n'affecte pas lourdement les taux de fréquentation de 1,3 million d'entrées environ avec une tendance similaire à 2008 de 3,35%. Le volet du tourisme «émetteur» a, quoique légèrement, progressé. Les sorties de nationaux ont enregistré un mouvement de 1,677 million de voyageurs contre 1,539 406 à fin 2008. Les touristes algériens ont choisi la Tunisie (49,21%) et la France (21,53%). Le ministère concerné s'interroge dans sa note si l'année 2009 a été un phénomène conjoncturel ou augure-t-elle d'un changement de tendance? Répondant à son propre questionnement, le ministère note que la tendance actuelle du passage de l'Algérie du statut de pays émetteur à pays récepteur se confirme chaque année. Une perspective prometteuse, reposant sur 2 millions de touristes, se dessine et gagne des parts de marché, modestes mais néanmoins encourageantes, au plan international. La confirmation de cette nouvelle donne ne pourra toutefois être vérifiée qu'à travers la tendance observée dans les années à venir. Aussi, la prudence est-elle de mise au ministère qui n'affiche aucun «triomphalisme» Cette nouvelle dynamique suscite par ailleurs, un intérêt de plus en plus croissant auprès des promoteurs nationaux pour la réalisation de nouveaux projets touristiques, hôteliers et de loisirs à travers tout le pays. Ainsi, pour gagner ce pari, 80 nouveaux investisseurs nationaux s'impliquent dans le développement du tourisme en Algérie, pour réaliser une série de projets d'hôtels répartis équitablement à travers l'Algérie. Un accord dans ce sens a été signé à Alger en janvier 2010. Ce plan comprend notamment, 15 projets d'une capacité de 696 lits, 07 urbains (376 lits), 08 sahariens (320 lits) dans 8 wilayas du Grand Sud. Cette opération de partenariat public-privé, à travers laquelle seront initiés 80 projets pour une capacité totale additionnelle de 6718 lits et la création de 10.077 employés, vient s'ajouter à quatre opérations similaires concrétisées depuis l'année 2008. En contrepartie des divers engagements des promoteurs privés, les pouvoirs publics accompagneront les investisseurs dans les domaines de la formation des personnels, l'insertion de leurs établissements dans les circuits touristiques à proposer aux marchés nationaux et internationaux et dans les supports de promotion et de publicité de la destination Algérie. L'innovation avec l'utilisation des TIC dans la promotion et la communication de leurs produits sera aidée alors que l'ensemble des investisseurs disposent d'assiettes foncières et d'apports en autofinancement pour la réalisation de leurs projets. Promouvoir la destination Algérie c'est surtout la réhabiliter car elle a de tout temps été prisée par les candidats au regard des potentiels touristiques que recèle le grand sud notamment. La destination Algérie résiste tant bien que mal au phénomène de baisse des fréquentations du tourisme international. Le baromètre de l'Organisation mondiale du tourisme signale que la crise économique mondiale et la pandémie de grippe, ont influé sur les arrivées de touristes internationaux dans le monde. Une baisse de 4% a été enregistrée en 2009 dans le monde.