Sans stars connues, la Slovénie participera en Afrique du Sud à son deuxième Mondial avec la ferme intention de faire oublier le fiasco de 2002. L'adage affirmant que la meilleure défense, c'est l'attaque, n'est pas d'actualité avec l'équipe slovène. En effet, si la Slovénie s'est qualifiée pour son deuxième Mondial, elle le doit avant tout à son arrière-garde qui n'a encaissé que cinq buts lors de la phase éliminatoire. Ce qui l'a classée deuxième meilleure défense de la zone Europe derrière les Pays-Bas avec quatre buts encaissés. Comme quoi, même sans stars, on peut aller loin. L'essentiel est le collectif. Deuxième de sa poule derrière la Slovaquie, la Slovénie s'est qualifiée en barrages au nez et à la barbe de la Russie. Une sacrée performance pour un pays où le sport roi est le basket-ball. «Personne n'aurait parié un sou sur nous. Aujourd'hui, tout le pays est fier de nous», indiquait l'attaquant star de Cologne, Milivoje Novakovic. «Notre véritable point fort, finalement, c'est qu'on se connaît vraiment tous bien», confirme Birsa. «On se suit depuis qu'on est jeunes.» L'absence de vedettes (le réservoir s'avérant forcément limité dans un pays qui compte 116.000 licenciés) devrait faciliter la vie de Matjaz Kek: pas de caprices de stars à gérer, pas de conflits d'intérêts latents réputés habituels dans les sélections baltes. Une équipe libérée, solidaire et solide en défense est un cauchemar pour n'importe qui. L'Angleterre, les Etats-Unis et l'Algérie devront donc sérieusement se méfier d'un pays d'à peine plus de deux millions d'habitants pour 31.000 licenciés. Cependant, la Slovénie n'a jamais gagné un match dans un tournoi international (4 défaites et 2 nuls) Ainsi, on est porté de croire que la Slovénie cherche une première expérience concluante en Coupe du Monde. Mais attention à l'excès de confiance. «Nous devons d'abord penser à nous. Notre préparation doit être bonne. J'espère aussi que l'Angleterre et les Etats-Unis sous-estimeront la Slovénie. Ce serait une bonne chose. On sait tous ce qui est arrivé aux Russes, qui étaient beaucoup trop confiants», affirme l'attaquant slovène, Walter Birsa. L'avertissement est saisi au vol par Rabah Saâdane qui a consacré la séance d'entraînement de vendredi au placement des défenseurs.