Les Oranais peuvent, en un laps de temps très court, faire le montage des grandes scènes et de séquences en mettant la ville sous les vibrations des karkabous et de la musique raï. En effet, la rue d'Oran ne jure que par les Verts tout en se préparant pour le début de la fête. A quelques heure seulement du fameux match de la Slovénie, la rue oranaise est en effervescence. Les débats portent la couleur verte. A l'Usto, tout comme au centre-ville ou encore à Gambetta, Maraval, Ighmouracen, Sidi El Houari, El Hamri et Plateau, un seul sujet prédomine les discussions, l'Equipe nationale et le sentiment des populations locales de renouer avec les grandes scènes de liesse. Les Oranais sont connus pour leur art et leur sens de l'improvisation. Ces derniers peuvent, en un laps de temps très court, faire oeuvre des grandes scènes et de séquences de liesse en mettant la ville sous les vibrations de karkabous et les rythmes de la musique raï. Cette mission a bien commencé. En effet, à Maraval, les jeunes du quartier sont passés à la dernière mode, suivre le match en groupe pour ensuite sortir dans la rue ensemble faire la fête en sillonnant la ville dans un cortège composé de quelques dizaines de voitures. Le même scénario est fin prêt dans les chefs-lieux des communes d'Es Senia, Bir El Djir et Arzew. Le ton est à la concurrence intercommunale dans les préparatifs. Chaque quartier se dit le meilleur. Cela pour ce qui est des centres urbains. D'autres images verdoyantes en ces belles journées de fin de printemps sont, de visu, perceptibles un peu dans les zones reculées de la wilaya. En effet, les rues et murs des quartiers des localités de Hassi Bounif, Boufatis, Benfreha, El Karma, Chtaïbo, Cité Amel et Sidi Chahmi, ont été habillés de vert tandis que les populations sont à pied d'oeuvre, s'attelant à sortir comme un raz-de-marée humain aux couleurs nationales. Ce n'est pas tout. Même le politique et le mouvement associatif sont de la partie. Ce que l'on craint est arrivé, la désertion et l'abandon des lieux de travail sont annoncés avant même le jour J. Plusieurs patrons sont passés à l'improvisation de dernière minute en décidant de plusieurs mesures. «J'ai dû libérer tous les employés de mon entreprise», a affirmé M.Chabni Fathallah, directeur général de la Sarl El Fath Lumière. Cette Coupe du Monde est spécifique tandis que les fans des Verts continuent à faire preuve de leur attachement à leur équipe en la soutenant en toutes circonstances et en utilisant tous les moyens.