Pour celle qui vient de rater le podium aux championnats arabes qui ont eu lieu à Marrakech, le rendez-vous est pris pour la prochaine coupe du monde. Vivant par et pour le karaté, cette discipline est devenue pour elle une seconde nature. Toujours aller de l'avant et quelles que soient les entraves, tel est le credo de cette rouquine de 24 ans, citée il y a quelques mois dans la revue L'Express comme étant «l'une des cents personnalités qui font bouger l'Algérie». Sept fois championne d'Algérie et classée troisième lors de la dernière coupe du monde de karaté, Faïza Menni ne courbe pas l'échine sous le poids de ses médailles et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. «Mon objectif était de décrocher la médaille d'or dans la prochaine coupe du monde», déclare-t-elle avec détermination et assurance. Pratiquant le karaté depuis l'âge de quatre ans, elle avoue «Je ne peux pas vivre sans le karaté, car c'est sur le tapis que je suis moi-même, que je m'exprime librement», confie-t-elle, d'ailleurs, ajoute-t-elle, «à chaque fois que je rencontre une athlète dans une compétition, je lui fais croire que je joue à domicile pour la désarconner psychologiquement». Faïza n'est pas la première à pratiquer cette discipline dans sa famille, sa soeur aînée évolue actuellement dans un club aux Etats-Unis. Pense-t-elle la rejoindre? Pour Faïza cette éventualité n'est à pas à l'ordre du jour. «Certes, j'ai été contactée par plusieurs clubs étrangers et approchée par des équipes nationales, mais je préfère aborder les choses autrement», dira-t-elle. Notre championne, viscéralement attachée à son pays, nous a fait savoir qu'elle est sur le point de décrocher un sponsor. «J'ai eu recours à cela car les conditions requises pour assurer mon entraînement et pour me permettre de participer à des stages de performance nécessitent une prise en charge saine, sérieuse et permanente aussi bien sur le plan financier que sur le plan psychologique». Faïza Menni n'a pas voulu révéler le nom de son sponsor avant d'avoir finalisé la démarche.