Le 11 septembre restera une journée clé dans la détermination de l'ANP à éradiquer définitivement l'hydre terroriste. Si la date du 11 septembre évoque, pour les Américains et leurs alliés, la peur, la détresse..., elle doit aussi leur rappeler qu'elle n'est que résultat d'une politique menée aux dépens de pays faibles. Ce même 11 septembre restera une journée-clé dans la détermination de l'ANP à éradiquer définitivement l'hydre terroriste. Pour ceux qui connaissent la région, le gouffre d'Affourou, qui signifie cache en berbère, se trouve en aval de la Dent du lion. Les accès y sont divers, mais tous difficiles. En démarrant de Tala Guilef dans la wilaya de Tizi Ouzou, on est dans l'obligation de transiter soit par les Barres rocheuses, un sentier d'à peine quelques mètres, ou par le plateau de Haïzer. Les repaires pour les randonnées nocturnes ont été le refuge de Amirouche. Plus à l'ouest, on peut emprunter Ighzer Ou Manchar, descendre depuis Assoual. Si on démarre de Haïzer, le voyage vers le gouffre est plus court en prenant l'ancien chemin communal qui mène au chalet du Kef (ex-DNC). Depuis l'avènement du terrorisme, le chemin de wilaya vers le complexe est sécurisé par l'installation de groupes de la garde communale et la conversion de l'ex-parc des travaux publics en caserne. Plus haut, c'est l'unité militaire qui réside dans le complexe des cheminots qui assure la sécurité. Le relief montagneux et le climat rude permettaient aux hordes terroristes de se réfugier dans ce gouffre qui servait, en temps de paix, d'abris aux bovins. Profond de plusieurs mètres, la température n'y excède jamais les 0°. A la faveur de la loi sur la concorde civile, les éléments de l'AIS, originaires de la wilaya, ont réintégré la société laissant le terrain libre à des terroristes venus de la wilaya de Tizi Ouzou, à la suite de leur délocalisation de Tamezguida et de Sidi Ali Bounab. Evitant de commettre des attentats en ce lieu, les Gspc se sont fait discrets jusqu'au jour où un groupe composé de plus de 100 personnes est aperçu du côté d'Ath Laâziz, allant à l'Ouest. Une autre information identique parvient du côté Est. Après investigations, les forces combinées tirent leur conclusion. Le 20 août allait se tenir le congrès national du Gspc. Dans un secret total, de gros moyens sont mis en place. Dans la nuit de cette journée commémorative, les militaires commencent leur attaque. A quelques kilomètres en aval du lieu ciblé, 12 casemates sont détruites et divers effets récupérés. Un atelier de réparation d'armes est découvert puis détruit lors de cet élan des forces combinées. Pendant toute une nuit, Affourou sera la cible de bombardement à l'artillerie lourde. Dans la journée, des hélicoptères prennent le relais. C'est le 22 du même mois que le premier bilan nous parvient. 11 cadavres calcinés sont découverts par les militaires en marche vers le gouffre. Le 24, on parle aussi de 4 corps découverts, mais surtout de l'arrestation de 5 terroristes dont 2 femmes. Une cinquantaine de fuyards est repérée entre Thamalht et Ouled Abdallah, au sud des lieux encerclés, les militaires barrent la route et poussent les terroristes à rebrousser chemin. En marge de ces actions, les gendarmes prennent en charge un des terroristes capturés qui dénoncera alors plusieurs personnes chargées de leur soutien. Le résultat, là aussi, est plus que probant puisque plus de 20 personnes seront arrêtées. Simulant un arrêt de l'opération, les militaires ouvrent une brèche pour permettre aux fuyards de revenir à Tikjda. Sitôt localisés, les bombardements nocturnes depuis l'unité de la Santé reprennent. Deux jours plus tard, les forces combinées découvrent 4 cadavres. Ce qui porte le nombre de morts dans les rangs du Gspc à 19. A la fin de la semaine dernière, les services de police à Bouira ont appréhendé 13 personnes, qu'ils ont présentées devant le magistrat instructeur, 6 ont été placées sous mandat de dépôt et 7 laissées en liberté sous contrôle judiciaire. La victoire des forces combinées est totale puisque la région est désormais un lieu difficilement accessible aux criminels, le terrain d'activité, qu'étaient le gouffre d'Affourou et la forêt de Djeridat sur le mont Z'barbar, ne l'est plus. L'attentat perpétré dernièrement à Kadiria et qui a coûté la vie à 3 militaires pousse à la prudence parce que la présence d'un seul criminel sur le territoire national, constitue une force de frappe toujours à l'affût pour semer le mal et la terreur.