La direction de l'hydraulique de la wilaya d'Oran vient d'entériner une série de mesures préventives contre les inondations et ce, en décidant du confortement des réseaux d'assainissement de la ville et le drainage des eaux pluviales, apprend-on auprès des services hydrauliques. Cela se passera avant que l'hiver de cette année ne surprenne. 23 pompes hydrauliques de forte puissance, destinées à l'absorption des eaux de pluie, le dégagement des canalisations et réseaux obstrués seront installées dans les tout prochains jours dans les quartiers d'El Barki, Gambetta, les Amandiers, Cité Djamel, Eckmühl, Haï Dhaya et le centre- ville, ont ajouté les mêmes sources. Pour ce faire, un avis d'appel d'offres pour la réalisation d'une étude technique sera lancé dans les prochains jours. La protection des quartiers exposés aux inondations est une suite logique, une complémentarité, quant aux chantiers lancés dernièrement consistant en la mise en place de nouveaux réseaux d'assainissement et la rénovation de ceux existants. «Les travaux de réalisation sont au stade final» indique-t-on. Selon les responsables du projet, les sept quartiers concernés souffrent, chaque hiver, du calvaire des conséquences des pluies qui s'infiltrent dans leurs habitations. Les constats relevés lors des exercices écoulés ont été édifiants. Une toute petite pluie transforme, en un laps de temps très court, la ville d'Oran en un véritable réservoir d'eau se déchaînant dans les rues et les avenues de la ville tout en charriant des tas des détritus, obstruant plusieurs artères et bloquant la circulation automobile pendant de longues heures. Les fortes pluies de l'hiver de 2001 ont illustré, avec force détails et constats, la politique de l'abandon et de laisser-aller observée pendant de longues années. Les habitants d'Oran gardent intactes les séquelles des inondations d'alors, étant donné que les dégâts enregistrés à cette époque ont été énormes sur plusieurs plans. Durant l'hiver 2007, les habitants du quartier populaire de Haï Dhaya (ex-Petit Lac) ont vécu un drame similaire pendant plusieurs jours. Les eaux montant sur les surfaces ont rapidement gagné des centaines d'habitations. Le wali d'Oran a demandé de passer, en urgence, à l'action en protégeant les quartiers exposés aux risques des débordements des eaux pluviales. Par ailleurs, la rénovation des canalisations des eaux usées n'est pas restée à ce stade. D'autres actions ont été décidées. En effet, en commune collaboration avec les secteurs urbains, les services de l'hydraulique mettent les bouchées doubles, ces derniers jours, aux fins de réhabiliter le réseau d'évacuation des eaux usées qui s'étend sur de plus de 40 kilomètres. En premier lieu, un budget préliminaire de 17 milliards de centimes vient d'être consacré à cet effet en attendant l'extension de la même mesure au reste des 25 autres communes vivant, ces derniers jours, au rythme du recensement de tous les points noirs. La commune d'Es Senia (comme son nom l'indique, un vaste plateau), la stagnation des eaux pluviales est un fait permanent.