Alors que les actions de bricolage destinées à limiter un tant soit peu les dégâts se poursuivent toujours, la solution définitive pour le terrifiant glissement d'une partie de la ville d'Aïn El-Hammam semble faire toujours hésiter les acteurs, administratifs et techniques, censés intervenir dans ce dossier. Lors d'une réunion de présentation de l'étude de confortement de la partie touchée par ce glissement, les représentants du bureau d'études, qui ont déjà eu à effectuer, il y a quelques mois, un diagnostic de l'ensemble des zones de glissement de la ville, puis une évaluation de l'impact des glissements, ont présenté dernièrement, devant les responsables de l'exécutif de wilaya, les contours de ce travail de confortement dont la durée prévisible serait d'une année environ. Selon les explications fournies lors de cette réunion, le glissement en question touche 262 hectares mais dont 10 hectares seulement sont classés comme glissement actif. De ces 10 hectares de glissement actif, 2 hectares seulement, est-il relevé dans la même étude, touchent la zone urbaine où deux bâtisses ont été déjà démolies. Une affirmation qui n'a pas manqué de soulager le premier magistrat de la wilaya qui dit avoir fortement redouté que toute la ville d'Aïn El-Hammam soit affectée. Ce qui semble, par contre, inquiéter au plus haut point à présent, c'est surtout le coût financier prévisionnel de ce confortement. Le wali s'est refusé d'annoncer le montant de l'enveloppe nécessaire telle qu'elle a été estimée par le bureau d'études, mais il a indirectement laissé entendre qu'il s'agit bien d'un montant à donner le vertige. Ce qui l'a amené à s'interroger si d'autres solutions existent pour mettre fin à ce glissement. En ce sens, le wali a demandé au bureau d'études de présenter d'autres variantes autres que le confortement. C'est ainsi d'ailleurs qu'il a demandé si la démolition de la partie touchée de la ville n'est pas plus envisageable. “Si le projet de confortement coûtera plus cher que la démolition, il vaut mieux procéder à la démolition”, dira Hocine Mazouz avant que le directeur de l'urbanisme n'explique que ce ne sera pas, là aussi, une tâche facile, tant que quelque 500 logements seront concernés sur la distance des 450 mètres touchées sur le boulevard Amirouche. En tout cas, même avec le projet de confortement, de nouvelles démolitions de bâtisses sont prévues dans l'étude, est-il expliqué par les représentants du bureau d'études. Ce qui ne manquera pas, à coup sûr, de provoquer de nouvelles tensions parmi les habitants de la zone concernée.