Les panneaux produits devraient servir à la réalisation des différents projets liés aux énergies renouvelables. Les premiers panneaux solaires de fabrication algérienne seront produits avant la fin 2010. Leur production a été confiée à la Société de réalisation et des énergies nouvelles et renouvelables basée à Chlef. C'est ce qu'a indiqué, jeudi, Abdelkader Hadj Larbi, directeur de ladite société. Ce dernier a expliqué que des techniciens nationaux sont en voie de mettre en place l'unité de production, qui comprend des modules d'assemblage de ces panneaux solaires. «Les technologies de production de ce type d'équipement énergétique totalement maîtrisées par nos techniciens, vont nous permettre de contribuer à la promotion et au développement des énergies nouvelles et renouvelables, notamment l'énergie solaire à travers différentes régions du pays, spécialement celles du Sud» a-t-il indiqué. Pour la première phase de production, l'unité aura une capacité de plus de 150.000 panneaux solaires par an, a indiqué le directeur de l'entreprise qui est actuellement chargée de l'installation de 110 kits solaires dans plusieurs zones rurales et nomades de la wilaya de Béchar, pour un montant de 150 millions de dinars. Une enveloppe allouée au titre du programme de proximité pour le développement rural intégré (Ppdri). Par ailleurs, les panneaux produits par cette entreprise qui dispose d'une structure spécialisée dans l'étude et la mise en oeuvre des systèmes liés aux énergies nouvelles et renouvelables sont appelés à être commercialisés dès 2011. Ils serviront à la réalisation des différents projets liés aux énergies renouvelables engagés par l'Algérie. En effet, l'Algérie entend se préparer à l'après-pétrole en développant davantage les énergies renouvelables dans les domaines du solaire et du nucléaire. A l'horizon 2015, l'Algérie ambitionne de porter à 6% la part des énergies renouvelables dans le bilan de la production électrique. Dans cet objectif, la construction d'une centrale électro-solaire à l'extrême sud du Sahara d'une capacité de 150 MW a été annoncée pour 2010. Aussi, la construction d'une centrale hybride solaire/gaz de 150 MW, dont 30 MW en solaire a été lancée en 2007. Pour la partie gaz, c'est le gisement de Hassi R'mel considéré comme le plus important d'Algérie qui sera utilisé. La centrale devrait être mise en service cette année et pourrait délivrer de l'électricité à destination de l'Europe. A terme, l'énergie solaire est destinée à se substituer au gaz. Par ailleurs, l'Algérie projette d'investir une enveloppe budgétaire de l'ordre de 317 millions d'euros dans la perspective du plan national de développement des énergies renouvelables pour la période 2008-2017. Cette opération alternative prévoit la production de 18.000 méga-Watts qui seront destinés au marché local et 6000 MW pour les besoins d'exportation. Ce projet sera localisé dans la nouvelle ville de Bellil, (Laghouat), qui abritera également l'Institut algérien des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique (Iaeree). Ce projet accompagnera le programme de développement des énergies renouvelables élaboré par le gouvernement.