Les Emiratis se sont engagés à lever les obstacles pour les projets d'investissements en Algérie. Les exportations de Dubaï vers l'Algérie ont connu une croissance de 45% durant l'année 2009. C'est ce qui ressort du dernier rapport de la chambre de commerce et d'industrie de Dubaï. Les exportations vers 20 destinations majeures ont représenté 93% du total des exportations avec, en tête, la région des pays du Conseil de coopération du Golfe, région qui est le plus grand marché d'exportation. L'étude a révélé qu'une augmentation de plus de 13% a été enregistrée pour les exportations vers les grands marchés d'Afrique. Durant le premier semestre 2009, les exportations de Dubaï vers notre pays ont progressé de 41%. Bien que la Tunisie ait été le plus petit marché parmi ceux d'Afrique, la valeur totale des exportations, durant cette période avait enregistré une progression de 55%. Cette progression des exportations de Dubaï inquiète, faut-il le souligner, les organisations patronales algériennes. Celles-ci accusent ouvertement l'Emirat d'inonder le pays des produits contrefaits chinois et indiens, surtout après l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange. Selon des estimations patronales, il existe près de 700 marchés informels en Algérie alimentés en grande partie par l'importation de produits contrefaits provenant de Dubaï. Il est à noter que dans le cadre du renforcement de la coopération entre les deux pays, le ministre émirati de l'Economie, Soltan Bensaïd Al Mansouri avait effectué, en mai dernier, une visite en Algérie à la tête d'une importante délégation économique. Dans une déclaration accordée à l'Agence de presse officielle des Emirats, il a clairement évoqué l'engagement des hautes autorités du pays de «lever les obstacles pour nos projets d'investissements en Algérie». Il s'agit donc de redynamiser leurs investissements chez nous, après une période d'hésitation qui s'est soldée par la fermeture du bureau d'Eemar en Algérie, en juillet 2009. Al Mansouri avait annoncé la signature d'un accord bilatéral portant sur la lutte contre la corruption et le blanchiment d'argent. En outre, et parmi les autres domaines prédominant de la coopération bilatérale, celui de l'hydraulique. La société émiratie, Moubadala d'Abou Dhabi, envisage justement d'investir en Algérie dans ce secteur. Moubadala est pionnière en matière de dessalement de l'eau de mer avec actuellement à son actif des stations de dessalement au Maroc, en Arabie Saoudite et dans le Sultanat d'Oman. Pour rappel, un investissement émirati d'un milliard de dollars, a concerné un projet lancé en juin 2009, de création d'une station de production d'énergie à Hadjrat Nous (wilaya de Tipasa) d'une capacité de 1200 mégaWatts. L'autre domaine prédominant dans les opportunités de partenariat avec Moubadala, est celui de l'agriculture. D'autres possibilités de partenariat fructueux sont aussi évoquées, notamment l'investissement dans la construction d'abattoirs, d'usines de production de fourrage ainsi que leur modernisation. A noter enfin que des données de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) relèvent que les investissements émiratis, déclarés entre 2002 et 2007, ont atteint 1,1 milliard de dollars. Les échanges commerciaux entre l'Algérie et ce pays du Golfe progressent très lentement avec une hausse de 7% enregistrée ces cinq dernières années. Durant l'année 2008, les exportations algériennes vers les EAU ont atteint 83 millions de dollars contre des importations de 56 millions de dollars.