«Le PLJ ne baissera pas les bras et continuera de militer pour arracher son agrément tant attendu» Mohamed Saïd, président du Parti de la liberté et de la justice PLJ est en colère contre le secrétaire général du FLN, M.Abdelaziz Belkhadem. Le candidat à la dernière présidentielle s'est révolté hier contre les propos tenus 24 heures auparavant par le chef du FLN et dans lesquels il n'a pas hésité à afficher son opposition à l'agrément de nouveaux partis: «Pour la première fois depuis l'instauration du multipartisme en 1989, un responsable d'une formation politique s'oppose publiquement au droit constitutionnel des citoyens, à la participation à la vie politique de leur pays, il en sera comptable devant l'histoire», a-t-il affirmé dans un communiqué de presse parvenu à la rédaction. L'appel «implicite» au maintien du multipartisme sous sa forme «rétrograde» de club fermé et aux ordres, révèle, selon lui «une conception fasciste» de la démocratie dont la raison d'être réside dans l'ouverture au dialogue et la variété des choix de société qui s'offrent au peuple. Le président d'une formation membre de l'alliance présidentielle, aurait dû contrôler ses propos, développe M.Saïd. «En sa qualité de membre du gouvernement, Belkhadem reconnaît officiellement sa responsabilité directe dans la fermeture arbitraire du champ politique actuel en violation flagrante de la Constitution, des lois de la République et au mépris de l'opinion publique». Le PLJ ne baissera pas les bras et continuera de militer pour arracher son agrément tant attendu. «Plus que jamais déterminés à faire valoir leurs droits par tous les moyens pacifiques, les hommes et les femmes du PLJ, qui ont choisi de servir en toute intégrité leur pays et refuser de capituler devant le fait accompli, trouvent dans le discours d'exclusion, des raisons supplémentaires qui les renforcent dans la justesse de leurs convictions politiques», poursuit le communiqué. Le PLJ demeure convaincu que tout changement salutaire passe inévitablement par l'avènement d'une relève politique qui s'ouvre à toutes les compétences nationales, pour leur permettre de participer à l'édification d'une «Algérie nouvelle» où règnent le droit, la liberté et la justice répondant ainsi au mieux, aux attentes de notre peuple.