Le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales a exigé un délai supplémentaire pour étudier la demande de déclaration constitutive exprimée par le Parti de la liberté et de la justice (PLJ), le 19 mai dernier. Dans un communiqué rendu public hier, le président de ce parti, qui n'est autre que l'ex-candidat à la présidentielle de 2009, Mohamed Saïd Belaïd, indique qu'« après étude de cette réponse sous tous ses aspects à la lumière des expériences précédentes, notamment les questions que soulèveraient ses motivations et ses objectifs, comme la tentative de parier sur le facteur temps à des fins inavouées ». Son parti, souligne-t-il, « prend acte du besoin du ministère d'un délai supplémentaire pour finaliser sa réponse ». La direction du PLJ invite aussi « les militants à renforcer leurs rangs en attendant le lancement de la campagne de leur structuration ». Le même communiqué précise que le délai légal dédié à l'étude du dossier du PLJ a expiré dimanche dernier et que « la direction générale des libertés publiques et des affaires juridiques nous a fait part de son besoin de plus de temps… ». S'appuyant sur la loi, le président du PLJ explique que le ministère de l'Intérieur n'a que 60 jours à partir de la date de dépôt du dossier pour donner suite à la demande du parti « en publiant le récépissé de la déclaration au journal officiel ou en notifiant le rejet par décision motivée, pour permettre aux membres fondateurs d'exercer un recours devant la juridiction administrative compétente ». Ceci et de noter que la loi autorise, en l'absence d'une décision de rejet, les membres fondateurs à poursuivre leurs activités, notamment à préparer la tenue du congrès constitutif du parti dans un délai d'une année. Sans vouloir entrer en conflit avec le ministère de l'Intérieur, Mohamed Saïd Belaïd souligne que « cette position de la direction du PLJ ne doit nullement être interprétée comme une caution à une attitude non conforme à la loi ». Il considère qu'elle « est empreinte de réalisme et d'esprit de responsabilité. Elle exprime son attachement à maintenir le dialogue ouvert avec cette structure de l'Etat et à insérer ses activités politiques dans le cadre de la Constitution et des lois de la République ».