Les Verts n'ont pas pu réaliser le rêve de tout un peuple, celui de passer, pour la première fois, au second tour d'une Coupe du Monde. Ils ont été éliminés au premier tour après avoir concédé deux défaites face respectivement aux Slovènes et aux Américains sur le même score (1-0). Après Gijon en 1982 et la déception de Mexico en 1986, les Verts quittent le Mondial par la petite porte en n'ayant inscrit le moindre but. Pourtant tout avait bien commencé. La première mi-temps s'est achevée sur le score vierge en dépit de plusieurs actions créées de part et d'autre. Si les Verts ont failli marquer dès la 6e minute lorsque la demi-volée de Djebbour dans la surface de réparation est venue s'écraser son la tranversable du gardien américain, les Américains ont vu leurs tentatives annihilées par l'excellent Mboli qui a démontré qu'il méritait la confiance de Rabah Saâdane. Tandis que Matmour, le meilleur algérien sur le terrain, a tout tenté. En vain, en raison des passes ratées de Karim Ziani qui n'a pas pesé sur le jeu, gênant même quelque fois ses coéquipiers. La seconde mi-temps allait connaître le même scénario. Aux ratages de Ziani, Yebda et Djebbour, répondait l'excellent Mbolhi par ses arrêts spectaculaires d'autant qu'au même moment, l'Angleterre menait (1-0) devant la Slovénie. Un score qui envoyait les deux équipes au second tour. Au fil des minutes, la pression montait aussi bien sur le terrain que dans les gradins. Et ce n'est ni l'incorporation de Ghezzal à la place de Djebbour ou encore moins celle de Guedioura à la place de Ziani qui changeront un iota. Evoluant d'une manière désordonnée et sans coordination, les Verts perdirent trop de balles. Le jeu brouillon permis à Donovan d'inscrire l'unique but de la partie à la 91' du jeu à la suite d'une contre-attaque menée sur le coté droit par le remplaçant DaMarcus Beasley. Un but qui élimine systématiquement les Verts et ouvre les portes du prochain tour aux Américains aux dépens des Slovènes. Certes, l'Algérie rumine sa déception d'avoir raté une qualification historique largement à sa portée mais peut se réjouir d'être sortie la tête haute en faisant inspirer le désormais ancien sélectionneur français Raymond Domenech qui avait dit «J'ai vu jouer l'équipe d'Algérie et je dis: Ben voilà, le don, il est là, c'est à une touche, deux touches, s'engager, jouer, défendre, attaquer et rêver le plus longtemps possible. Une Coupe du Monde, c'est ça, il faut aller au bout du rêve» et d'avoir poussé indirectement à la porte le sélectionneur italien de l'Angleterre Fabio Capello. Cependant, les Verts ne devraient s'en prendre qu'à eux-mêmes.