Plusieurs activités se tiennent à l'hôtel Hilton, en marge du 7e Salon du livre d'Alger, inauguré mercredi dernier et qui s'étalera jusqu'au 28 de ce mois. Des conférences-débats et des rencontres sont organisées dans le but de promouvoir le livre et la lecture en Algérie. Pour les professionnels et les experts du livre, il est question de déceler l'ambiguïté et le flou qui règnent autour de l'industrie du livre pour cerner les vrais problèmes et les insuffisances qui bloquent l'avancée et la diffusion du livre en Algérie. M.Serge Eyrolles, président du Syndicat français de l'édition, a appelé «à réduire les taxes fiscales imposées au livre si l'Algérie vise à élargir sa sphère d'édition et de distribution». M.François Bué, attaché de communication de la maison d'édition Vivendi, soulèvera quelques problèmes que rencontrent les éditeurs étrangers en voulant investir chez nous: «Ce qui serait idéal pour tous, c'est la libération de la pression fiscale avant tout. Ensuite, c'est la fluidité du circuit au niveau bancaire, être payé et payer les autres à temps, c'est important. Et au niveau du transport, la distribution du stock doit s'effectuer avec un laps de temps à ne pas dépasser.» La présidente du Syndicat professionnel du livre (SPL), Mme Abed, tout comme le vice-président du SPL, M.Cherfi Labter, parleront d'un futur projet, qui verra la participation du ministère de la Culture et de la Communication et de l'Unesco. Il sera question d'étudier et d'essayer d'adopter «une politique nationale qui prendra en charge la totalité de la chaîne du livre». Bien que les experts étrangers et nationaux durant leurs différentes interventions, parlent d'un manque de «fluidité» à tous les niveaux, ils expriment leurs volonté et détermination à promouvoir le livre et la lecture en Algérie. A relever qu'au moment ou tout le monde réagit, dénonce, alerte, s'indigne, les pouvoirs publics choisissent le silence, le flou et le vague.