Accusée d'avoir assassiné son nouveau-né, une épouse a écopé de trois années d'emprisonnement ferme. Les faits remontent à l'année dernière, lorsque les services de ramassage d'ordures ménagères de la commune de Tibane, découvrent le cadavre d'un nouveau-né de sexe féminin, dans un sac en plastique, enfoui dans une poubelle. Alertés, les services de la Gendarmerie nationale de Sidi Aïch avaient immédiatement ouvert une enquête qui débouchera rapidement sur l'arrestation d'une femme mariée. Cette dernière sera vite inculpée d'homicide volontaire. Les enquêteurs avaient, en effet, relevé des traces de strangulation sur le cou du nouveau-né. L'inculpée tentera vainement de défendre la thèse d'une fausse couche. Devant le juge, elle détaillera les circonstances de son acte, parlant d'une surprise qu'elle avait eue dans les sanitaires de son domicile, lorsque le nouveau-né est arrivé prématurément. Après un moment, elle récupère le bébé et se rend compte de son décès. Deux jours après, elle décide de s'en débarrasser, en le jetant dans une poubelle. Le mari, qui avait refusé de reconnaître la paternité du bébé, avait avoué n'avoir pas eu de relations conjugales avec son épouse depuis deux ans. Ce qui a laissé croire à une histoire d'enfant illégitime dont la mère a voulu s'en débarrasser pour éviter un scandale. D'où la peine prononcée.