Ce soir à Cape Towne, Espagnols et Portugais se retrouvent pour une très chaude explication, à l'occasion d'un match qui s'annonce des plus indécis. Un autre sacré choc à suivre, entre deux pays voisins qui pratiquent un football sensiblement identique, et qui comptent actuellement au sein de leurs effectifs respectifs, des joueurs de très grande valeur. Un fratricide Espagne-Portugal qui sera sans aucun doute dominé de bout en bout par les prouesses techniques d'une armada de stars rompues à ce type de confrontation, et qui ne vont certainement pas se faire de cadeau, vu l'enjeu de cette rencontre. Le champion d'Europe en titre, l'Espagne en l'occurrence, part légèrement favori, mais les coéquipiers du Madrilène Cristiano Ronaldo, ne seront pas en reste. Bien au contraire, les hommes du coach Carlos Queiros, ex-entraîneur du prestigieux Real, connaît parfaitement son adversaire du jour. Un technicien portugais qui s'est fait quelques soucis après la très laborieuse entrée effectuée par son équipe, face à la Côte d'Ivoire, mais qui a, par la suite retrouvé le sourire, au lendemain du cinglant 7 à 0, infligé aux Nord-Coréens. Un Portugal qui a aussi bien géré son dernier match livré face au Brésil, même si l'actuel meneur de jeu, Cristiano Ronaldo, a de nouveau quelque peu déçu en terre sud-africaine. Mais ce soir, face à un Onze d'Espagne qui a retrouvé ses vertus collectives devant le Chili, l'attaquant vedette du Real Madrid devra absolument éviter de jouer «à l'individuel», son péché mignon. Cristiano Ronaldo dont attend beaucoup son camp au cours de ce Mondial, doit maintenant sortir le grand jeu, d'autant plus que ce soir, il aura affaire à ses habituels coéquipiers défenseurs du Real, et surtout un Pepe souvent impitoyable sur l'homme. Certes, des joueurs comme Tiago, Almeïda, Meireles, Simao, Carvalho, pour ne citer que ceux-là, n'ont absolument rien à envier aux Puyol, Iniesta, David Villa, Torres, Xavi, et autres Piquet, toutefois, les hommes Del Bosque sont montés en puissance. La Roja chère à la péninsule ibérique s'est, en effet, largement rachetée de son inattendue terrible déconvenue subie, d'entrée, au Mondial, face aux modestes Helvètes. Mieux, le Onze espagnol a rapidement retrouvé ses bases de jeu, avec, à la clé, deux belles victoires obtenues respectivement aux dépens des Honduriens, puis devant le redoutable Onze du Chili. De plus, leur buteur patenté et futur attaquant du Barça, David Villa, a lui aussi retrouvé le chemin des filets. Les Portugais qui n'ont encaissé qu'un seul but pour le moment, risquent de connaître ce soir des moments très difficiles en défense. De plus, avec le retour à la compétition d'un élément de la trempe de Fabregas, le jeu collectif des champions en titre européens peut faire encore plus mal, surtout si les hommes de Carlos Queiroz perdent la bataille au niveau de l'entrejeu. Il faudra donc un Cristiano des grands jours, et surtout deux techniciens qui mettent en place des schémas tactiques basés sur le jeu ouvert, pour que ce grand choc entre voisins tienne, à son tour, toutes ses promesses, ce soir à Cape Towne.