Après celui de l'alimentation et autres secteurs sensibles, les prix «haussent le ton» dans les transports. Encore une hausse des prix! Cette fois-ci, ce sont les transports urbains d'Alger qui prennent la «mauvaise décision», du moins pour les usagers. Depuis d'hier, l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) a décidé d'augmenter ses tarifs de 10 dinars, sur toutes les lignes qu'elle dessert. Ce qui équivaut pratiquement à «une hausse de 50%» comme rapportée par la Radio nationale. Justifiant cette augmentation, les responsables de l'Etusa, soutiennent que la vie de l'entreprise en dépend et, comme pour rassurer, arguent que c'est une décision mûrement réfléchie. Cette nouvelle servie fraîchement le matin en est une de trop. Elle a surpris plus d'un qui se voyaient ainsi dans l'obligation de payer plus cher son transport. De surcroît, elle coïncide avec la célébration du 48e anniversaire de l'Indépendance, raison supplémentaire pour laquelle les usagers n'ont pas manqué d'exprimer leur colère. «C'est un cadeau en ce jour béni de l'Indépendance», s'est écrié, dépité, un usager qui, apparemment, a vécu pleinement la Révolution de Novembre. Ainsi, le tarif exigé pour le trajet Place du 1er Mai-Ben Aknoun, sur les hauteurs d'Alger, est désormais de 30 DA au lieu de 20 DA auparavant. «Cette révision des tarifs concerne toutes les lignes assurées par l'Etusa», explique un employé de cette entreprise à un passager médusé et surpris comme beaucoup d'autres, au moment où il payait son ticket pour «BenAk». Ironisant amèrement et sur un ton entendu, un autre usager clame avec un mépris mal contenu: «Vous savez, je m'en moque... Nous sommes habitués à ces flambées!» Cette augmentation décidée brusquement sans préavis pour le citoyen sonne comme un total mépris du simple citoyen, alors que le ministère des Transports n'a même pas jugé utile de le signifier dans un communiqué. Comble du mépris, les responsables de l'Etusa refusent tout commentaire et renvoient la balle au département de Amar Tou. «Nous ne pouvons rien vous dire, vous devez être muni d'une autorisation du ministère des Transports pour qu'on vous parle.» Voilà, la réponse servie par ces responsables alors qu'on voulait plus d'explications au sujet de cette brusque augmentation des tarifs. Qu'en serait-il si l'on demandait alors quelques bribes d'informations sur ce qui se passe dans les marchés et les chantiers du rail, les retards, et ses prises de bec avec les directeurs? Bravo M.Tou pour ce nouveau style de communication!