L'Opgi de Béjaïa est de nouveau sous les feux de la rampe. De scandale en scandale, cet organisme défraie la chronique locale pour des affaires de détournement de 13 milliards de centimes et autres attributions douteuses de logements sociaux participatifs (LSP) et locaux commerciaux. En somme, un véritable scandale qui ne fait que renforcer la méfiance des citoyens envers l'administration censée être neutre dans la gestion des affaires des contribuables. En effet, à l'Office de promotion et de gestion immobilières de Béjaïa, les scandales se suivent et se ressemblent. L'attribution de logements et de locaux commerciaux laisse à désirer. L'affaire a éclaté au grand jour après les révélations du directeur financier et comptable (DFC), H.M., licencié arbitrairement par R. B., alors directeur général de l'Opgi, affecté depuis à Skikda. Dans ses révélations, le DFC avait dénoncé les dépassements dudit directeur général en qualifiant l'office de Béjaïa de «boîte à copains». Une enquête a été ouverte et beaucoup de têtes risquent de tomber. L'ex-DG de l'Opgi de Béjaïa, l'ex-chef de cabinet de Rachid Fatmi, ex-wali de Béjaïa, ainsi que 18 cadres et autres fonctionnaire de l'office de Béjaïa, seront présentés aujourd'hui (lundi 29 juin 2009) devant le procureur de la République, près le tribunal de Béjaïa après que la brigade de Gendarmerie nationale eut remis les conclusions de son enquête. Les chefs d'accusation retenus sont des attributions douteuses de logements sociaux participatifs (LSP) à des cadres de l'office ainsi qu'à d'anciens joueurs du MOB et de la JSMB ayant passé une saison ou deux dans ce club et loin de remplir les conditions requises pour en bénéficier, d'une part, et des attributions de marchés non conformes aux lois en vigueur, d'autre part. En outre, concernant l'attribution de marché, on croit savoir que l'ex-DG aurait accordé une rallonge financière à un entrepreneur retenu dans un projet d'extension de la ville de Béjaïa, dans la zone de Sidi Ali Lebher. Par ailleurs, il est utile de rappeler que ce genre de scandale ne manque pas à Béjaïa. Certaines affaires finissent par être examinées après que de nombreuses lettres anonymes eurent atterri dans les bureaux des responsables de la sécurité et de la justice. Une autre forme de pression, en somme, qui finit toujours par l'ouverture d'enquêtes et de procès...