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5000 dinars pour une place à l'université
LES CANDIDATS LIBRES N'EN FINISSENT PAS AVEC LES TRACAS
Publié dans L'Expression le 08 - 07 - 2010

Une injustice où les candidats libres paient leurs inscriptions trois fois plus cher que les candidats scolarisés.
Cette année, le nombre de candidats libres inscrits est de 148.026. Seulement 122.653 d'entre eux se sont présentés à l'examen. 27.607 ont pu obtenir le précieux sésame.
Le taux de réussite est de 22,51% d'après la présentation des résultats du baccalauréat donnée par le ministère de l'Education nationale. Cette moyenne est faible. Les raisons de cet échec sont nombreuses. Les candidats libres ne savent plus comment appréhender les épreuves du baccalauréat.
Déjà au moment des inscriptions, ils doivent débourser la coquette somme de 5000 DA à un moment où le budget familial aurait été soumis à rude épreuve pendant le Ramadhan.
Cette première injustice, celle qui consiste à faire payer les candidats libres leur inscription trois fois plus cher que les bacheliers scolarisés est en elle-même une épreuve. Ensuite, il y a l'absence de documentation à laquelle doivent faire face les candidats inscrits dans les filières de l'ancien programme.
Les libraires n'offrent généralement plus les précieux manuels scolaires retirés des étals depuis l'avènement de la réforme de l'éducation. Même les annales et autres livres parascolaires ne sont plus en vente.
Livrés à eux-mêmes, ils doivent se débrouiller avec les moyens du bord pour préparer au mieux cet examen capital qui leur ouvrira les portes de l'université. N'ayant pas été scolarisés, ils n'ont pas reçu toutes les explications nécessaires et n'ont pas été préparés efficacement aux épreuves.
D'année en année, leurs chances de passer le Bac avec succès s'amenuisent car ils ne trouvent personne pour les aider à préparer cet examen.
Leurs camarades scolarisés peuvent suivre des cours particuliers et se perfectionner dans les matières où ils rencontrent des difficultés. Dans ces conditions, peut-on dire que les candidats libres ont autant de chances que les candidats scolarisés de passer les épreuves du Bac avec succès?
Leur offre-t-on réellement les meilleures conditions pour affronter l'examen? Beaucoup de candidats libres se plaignent des conditions dans lesquelles ils préparent le Bac et redoutent l'échec. Ils ne demandent pourtant qu'a réussir pour assurer dignement leur avenir.


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