La situation des rappels des enseignants sera assainie dès la prochaine rentrée scolaire. Les enseignants recevront la totalité de leurs rappels en septembre prochain. C'est ce qu' a annoncé Boubekeur Benbouzid, ministre de l'Education nationale, avant-hier, lors d'une cérémonie organisée en l'honneur des 49 lauréats au baccalauréat avec mention «excellent». La cérémonie s'est déroulée au Cercle militaire de Beni Messous à Alger. «La situation des rappels des enseignants sera assainie dès la rentrée scolaire», a assuré le ministre lors d'un point de presse animé en marge de cette cérémonie. Une circulaire signée par Ahmed Ouyahia, Premier ministre, stipulait que «la deuxième tranche du rappel inhérente au régime indemnitaire» ne serait versée qu'au mois de mai 2011. De plus, les enseignants ne bénéficieront pas de l'effet rétroactif lors de l'application du régime indemnitaire conformément à l'instruction de Ouyahia. Par ailleurs, le ministre a récusé le qualificatif de «politique» attribué à l'édition du Bac 2010. «Les résultats de cette année traduisent les effets positifs de la réforme», a-t-il soutenu. Seul point noir au tableau: le cas de huit bacheliers annoncés par Mobilis et qui ne figurent pas sur les listes affichées dans leurs établissements respectifs. Il s'agit de candidats au Bac spécifique qui s'est déroulé au lycée Cheikh Bouamama, ex-Descartes, à Alger. Pour la précision, ces épreuves se déroulent entièrement en langue française. Aussi, le ministre a indiqué que ces candidats seront reçus aujourd'hui au niveau de l'Office national des examens et concours (Onec). «L'Office est le seul organisme habilité à vérifier les corrections des épreuves», a précisé Boubekeur Benbouzid. Cela dit, il a assuré que la situation de ces candidats sera assainie. «Les données réelles de ces examens sont au niveau de l'Office», a argué le ministre. Le nombre de candidats au Bac spécifique étant de 100, M.Benbouzid s'est montré rassurant quant à leur prise en charge au niveau des universités. Par ailleurs, il a évoqué la situation des enseignants de tamazight qui réclament le statut de chargés de l'enseignement de cette langue au niveau des universités. Sur ce plan, le ministre a été catégorique: à l'instar des autres langues, les enseignants de tamazight titulaires de diplômes requis, ont droit à un statut d'enseignant à part entière. La cérémonie fut rehaussée par une présence massive du staff gouvernemental. Parmi les présents figuraient Daho Ould Kablia, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Moussa, ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Amar Tou, ministre des Transports, Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports, et Nouara Saâdia Djaâfar, ministre déléguée chargée de la Famille et de la Condition féminine. L'absence de Rachid Harraoubia, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, a soulevé des interrogations chez quelques lauréats. Ce brin d'inquiétude sera vite dissipé avec les airs de haouzi qu'interprétait un orchestre invité pour l'occasion. «Cette année se termine, ainsi, en apothéose», s'est félicité M.Boumaraf, conseiller à la communication au ministère de l'Education nationale..