Pas moins de trente personnes soupçonnées d'appartenir à des réseaux terroristes ont été appréhendées à Alger. Alger s'apparente à une citadelle hypersécurisée. Un dispositif sécuritaire musclé la quadrillant est constamment renforcé. En effet, l'effectif des policiers ne cesse d'augmenter à Alger. Ce dispositif compte actuellement pas moins de 24.000 policiers, a affirmé hier le chargé de la communication de la sûreté de wilaya d'Alger, Khaoua Samir. Ce dernier s'exprimait en marge la cérémonie d'inauguration de la 16e Sûreté urbaine du quartier Tahar-Bouchet dans la localité de Saïd-Hamdine relevant de la daïra de Bir Mourad Raïs. L'inauguration de cette structure, d'un centre médico-social spécialisé à Al Achour et d'un célibatorium en préfabriqué à Draria, a été effectuée par l'inspecteur général de la direction générale de la Sûreté nationale, Mohamed Houalef. Il en est de même pour le nombre de policiers affectés au dispositif du plan Azur, lequel a connu une augmentation. Pas moins de 5000 policiers sont mobilisés pour l'année en cours, dans le cadre du plan mis en oeuvre en prévision de la saison estivale, contre un peu plus de 3000 policiers en 2009. Et pour cause, la capitale a toujours été la cible privilégiée des groupes terroristes affiliés à Al Qaïda au Maghreb, notamment ceux agissant à l'est de la capitale. Ces derniers ne cessent de revenir vainement à la charge pour tenter d'infiltrer les mailles du dispositif sécuritaire pour commettre des attentats non seulement spectaculaires mais médiatiquement porteurs. Depuis la fin de l'année 2007, le Gspc a tenté en vain de réactiver ces cellules dormantes à la périphérie et à l'intérieur de la capitale Pour preuve, plus d'une trentaine de personnes ont été appréhendées à Alger depuis le début de l'année 2010 sous les inculpations de soutien et apologie du terrorisme et recrutement. Leurs tentatives se heurtent souvent et échouent grâce à la vigilance et au renforcement du dispositif du renseignement mais aussi au quadrillage hermétique consolidé par la multiplication des points de contrôle. D'innombrables barrages sont installés aux entrées et sorties de la capitale. Ces véritables goulots d'étranglement causent des ralentissements et divers désagréments. Ils font systématiquement l'objet de plaintes des citoyens et des usagers des axes routiers menant vers Alger. «Les points de contrôle de police, dressés à l'entrée de la capitale, sont absolument nécessaires», a affirmé récemment à Alger, le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Daho Ould Kablia, qui dit partager la préoccupation des citoyens qui se plaignent des points de contrôle très lourds à l'entrée de la ville. Ce sont des points dissuasifs, dotés d'équipements de détection de tout moyen de destruction à bord de véhicules, a-t-il expliqué. Il a affirmé que l'effort des services de sécurité porte essentiellement sur la capitale où les effectifs, tout autant que les actions de renseignement et de vigilance, sont extrêmement importants. L'ANP, la Gendarmerie nationale et la garde communale ont également un travail similaire au niveau des campagnes, des montagnes et des zones reculées, a-t-il soutenu. Il a affirmé que le terrorisme n'est pas totalement éradiqué, mais qu'il est contenu, combattu et réduit. Par ailleurs, le ministre de l'Intérieur a relevé, en cette même occasion, un manque de couverture du territoire national en sûretés urbaines avançant le chiffre de 567 sûretés urbaines pour 1541 communes. Malgré les «efforts importants», a-t-il relevé, il reste à faire «beaucoup» pour développer en nombre et en qualité, les sûretés de daïra, les sûretés urbaines, les brigades mobiles de police judiciaire, les Unités républicaines de sécurité, les Brigades de recherches et d'investigation de l'immigration clandestine, ainsi que les laboratoires de police scientifique et technique.