le GIA à l'Ouest et le GSPC à l'Est prennent en étau la capitale d'où la nécessité de renforcer la sécurité à la veille du mois sacré. Après une relative accalmie, la situation sécuritaire inquiète les forces de sécurité. Le port des gilets pareballes par les policiers en est un signe évident. Les récents massacres enregistrés dans la région de Chlef ont fait réagir les forces de sécurité, lesquelles ont pris un certain nombre de dispositions en prévision du mois sacré du ramadan. Certaines sources sécuritaires indiquent qu'«un renforcement du dispositif sécuritaire autour de la capitale, principalement sur les axes routiers de Kadiria, Chlef, Aïn Defla est mis en place pour parer à d'éventuelles et prévisibles incursions de groupuscules armés (non identifiés) dans la capitale». Cela n'écarte pas la possibilité de «faire face à des faux barrages meurtriers comme cela a été le cas récemment à Kadiria où 11 personnes ont péri.» Hormis cette disposition, il faut souligner que la création de 3 divisions antiterroristes et de lutte contre la subversion vient s'ajouter au dispositif draconien mis en place par les forces de police. Certaines indiscrétions parlent même d'une probable «réactivation de réseaux dormants au sein de la capitale appartenant au GIA et au Gspc». L'arrestation de 9 personnes accusées de former un réseau de soutien au Gspc est un signe évident de la présence «de ces réseaux dormants pouvant être réactivés à tout moment». Pour notre interlocuteur «le risque 0 est écarté». Cette déclaration est d'autant plus argumentée par certaines informations faisant état «de la disparition d'un grand nombre de repentis et élargis qui, selon toute évidence, auraient soit quitté le territoire national soit rejoint le maquis». A ce titre, il est indiqué qu'«au terme de l'élimination du groupe des 13 terroristes du GIA abattus à Alger, deux d'entre eux seraient en fuite et l'un serait identifié comme étant un terroriste notoirement connu sous le nom de Rachid Bechroul, originaire de Bou Ismaïl (Tipaza)». Certaines indiscrétions indiquent objectivement que «le recrutement des jeunes adolescents serait chose aisée pour les terroristes tant les conditions de vie dans lesquelles ils évoluent sont propices», ajoutant que «le chômage et l'oisiveté dont sont victimes ces jeunes favorisent les recrutements». Devant cette situation, les forces de sécurité mettent en oeuvre tous les moyens pour combattre le fléau du terrorisme aveugle. Dans ce sens, l'information selon laquelle «tous les policiers porteront des uniformes» a été démentie par notre interlocuteur en précisant qu'«au contraire, des milliers de policiers en civil seront déployés à travers la capitale durant le ramadan pour assurer un maximum de sécurité aux citoyens durant les veillées nocturnes». Par ailleurs, indique notre source, «cette disposition facilite la tâche aux policiers mêlés à la foule et leur donne la possibilité d'intervenir dans l'anonymat». Pour les régions de l'intérieur, notre informateur ne cache pas une probable recrudescence des massacres durant le mois sacré et parle même «de retour en force des groupes terroristes, spécialement dans les régions de Chlef, Aïn Defla et dans d'autres régions répertoriées comme étant des zones hautement fréquentées par le GIA et le Gspc» En filigrane, Alger est, d'ores et déjà, soumise à un quadrillage de la part des forces d'intervention appuyées par les nombreux commissariats inaugurés récemment par le DG de la Dgsn. Le renseignement, arme infaillible de lutte contre le terrorisme, sera un des vecteurs pouvant mettre à mal la machine criminelle du terrorisme. En un mot, la contribution des citoyens serait plus que salutaire pour endiguer le fléau terroriste dont la capacité de nuisance est largement diminuée.