Le football et sa pratique durant le mois de Ramadhan, a souvent provoqué des débats controversés à propos du déroulement de la compétition officielle. A l'approche du mois sacré du Ramadhan, une journée sur l'important thème de la pratique sportive de haut niveau pendant trente jours de jeûne, sera organisée aujourd'hui au stade Omar-Hamadi (Bologhine), sous le patronage du Comité olympique algérien, en collaboration avec la Ligue nationale de football et le club de l'USM Alger. Une initiative qui aura pour but de mettre en débat l'éternel problème de la gestion des efforts des sportifs, notamment les footballeurs de l'élite, durant tout un mois d'abstinence. Ainsi, des experts en la matière, notamment des médecins avec à leur tête l'actuel président du Comité olympique algérien, en l'occurrence le Docteur Rachid Hanifi, tenteront de donner leurs points de vue aux nombreux présents concernés par le sujet. Il est vrai que le débat sur un sujet devenu récurrent chez nous, concerne chaque année directement l'ensemble des athlètes de haut niveau, toutes disciplines confondues. Cependant, le football et sa pratique durant le mois de Ramadhan, a souvent provoqué des débats entre les pour et les contre le déroulement de la compétition officielle au cours du jeûne sacré musulman. Mais en réalité la question-clé est ailleurs, selon l'avis de bon nombre de techniciens interrogés par le passé, sur le sujet. En effet, Ramadhan ou pas, il s'agit plutôt pour eux de savoir comment préparer une saison sportive de manière «scientifique», et surtout en rapport avec les capacités réelles du moment de leurs athlètes. Les sportifs dits de haut niveau sont en effet souvent considérés comme des «compétiteurs» à part. Mais en réalité, leur hygiène de vie est rarement conforme aux exigences du sport de haut niveau, notamment celle qui a toujours caractérisé les footballeurs locaux de l'élite. Le sportif algérien, particulièrement le footballeur, ne fait jamais, ou sinon rarement, l'objet d'une préparation spécifique, ni avant, ni pendant le mois de carême. Il adopte plutôt un rythme de vie au quotidien dicté beaucoup plus souvent par ses sensations «personnelles» du moment. Combien d'entraîneurs, et non des moindres, ont souvent sérieusement fait la grimace pour expliquer les comportements en dents de scie sur le plan des performances, de leurs éléments ou de leur équipe. Il est vrai aussi que l'aspect relatif au problème survenu entre les «empiriques et les scientifiques», n'ont jamais permis aux techniciens chargés du sport dit de haut niveau, de mettre en place un canevas de travail adapté aux exigences du mois sacré musulman. Cela est surtout valable pour les équipes qui sont souvent en compétition durant l'été, et qui sont ensuite soumises à des charges de travail parfois, complètement désastreuses pour leurs organismes. Des clubs comme par exemple la JS Kabylie et l'ES Sétif, sont aujourd'hui concernés directement par le sujet que débattront aujourd'hui au stade de Bologhine les experts conviés pour la circonstance. Cela concerne aussi le judo algérien qui va devoir préparer le Mondial 2010 prévu dans un peu plus d'un mois au Japon. D'autres disciplines sportives dites de haut niveau sont-elles concernées par d'aussi importantes échéances internationales qu'elles vont devoir préparer durant le mois sacré du jeûne. Une journée-débat sur laquelle nous reviendrons au cours de nos prochaines éditions et dans laquelle aussi, plusieurs personnalités du sport algérien, parmi lesquelles figurera en principe l'actuel sélectionneur national des Verts, Rabah Saâdane, en sa qualité de maître de conférence, issu de l'ISTS.