La pratique sportive durant le mois de Ramadhan a toujours constitué un débat sur l'effet du jeûne sur la santé et les performances de l'athlète. Fallait-il rompre le jeûne ou s'y adapter ? Tel est le débat qui a toujours animé les discussions de la famille sportive à l'approche du mois sacré, d'où la question d'une refonte du calendrier du championnat, notamment durant la période d'été où l'effet de la déshydratation est bien réel. Cette saison, la Ligue nationale de football a programmé toutes les rencontres de Division une en nocturne, mais pour les autres divisions, les rencontres se joueront en diurne. Pour le Dr Zerguini, tout est question d'adaptation. Dans une contribution à FIFA.com, il soutient que le sport et le Ramadhan sont compatibles : « Mon intime conviction est que la pratique du Ramadhan n'est pas totalement incompatible avec la pratique du football de haut niveau, pour peu que l'on s'y prépare. Il est pour cela primordial de savoir avec précision les effets du jeûne sur l'organisme des footballeurs, pour adapter les programmes de préparation et d'entraînement, ainsi que les schémas nutritionnels. » D'autres soutiennent que la pratique sportive durant le mois de Ramadhan qui est caractérisé par des changements physiologiques, est très bénéfique avant la rupture du jeûne, mais de façon modérée. Le débat reste ouvert en ce qui concerne la pratique sportive de haut niveau. Des joueurs algériens étaient contraints de quitter leur club qui leur exigeait de rompre le jeûne pendant la compétition, à l'image de Dziri et Ghazi qui sont rentrés au bercail après une petite expérience dans le championnat tunisien. En revanche, des clubs étrangers essayent d'adapter l'entraînement de leurs joueurs musulmans durant le mois de Ramadhan. Le Real Madrid a accédé au voeu de son joueur le malien, Mamadou Diarra, qui avait, la saison passée, refusé de rompre le jeûne. Son entraîneur, l'Allemand Bernd Schuster, l'avait ménagé durant le mois de Ramadhan. D'autres, comme l'Algérien Belmadi vit une journée normale le jour de la compétition. C'était du temps où il évoluait à Valencienne en compagnie de Bezzaz, lequel préférait rompre le jeûne uniquement lorsque l'équipe était en déplacement. « Le coach le comprend. Pour moi, c'est important », avait déclaré un jour l'international algérien. En tout cas, pour ce qui concerne les joueurs du championnat national, cette saison ils ne devraient pas trop souffrir car les matches se joueront après la rupture du jeûne.