Ce voyage devait leur permettre de découvrir une autre culture, d'autres traditions et moeurs. En guise de récompense pour leur succès au baccalauréat, 146 nouveaux bacheliers algériens ont été envoyés par les pouvoirs publics en voyage organisé en Syrie. Ce voyage devait leur permettre de découvrir une autre culture, d'autres traditions et moeurs. Quelle fut grande leur déception pour au moins quatre lauréats qui ont été délestés de leurs accessoires et documents d'identité dans des lieux de culte. Tout a commencé lors de la visite de la présumée tombe du prophète Habil, fils d'Adam, située sur un massif montagneux de Damas en Syrie. La première victime découvre à la sortie du mausolée que la pochette de son appareil photo et son chargeur ont subitement disparu. La victime avait beau chercher, rien à faire, tout a disparu. Lors de la même journée, un autre lauréat a vu également sa pochette disparaître. Mais jusque-là, rien de bien alarmant et l'incident ne constituait pas vraiment un évènement. Le plus grave s'est déroulé le 29 juillet dernier à Hams, une ville située entre Damas et Haleb où les lauréats doivent séjourner durant trois jours avant de regagner Damas. C'est effectivement lors de la visite guidée vers la mosquée abritant la tombe de Khaled Ibn El Walid que l'une des lauréates s'est fait ravir son petit sac qui contenait son passeport et son argent. Sans ressources ni papiers, la victime éclata en sanglots. Les organisateurs et responsables algériens ayant accompagné ces futurs cadres ont aussitôt réagi. Le mal est fait. Malgré leurs efforts, le bien de la victime ne sera pas retrouvé. Alertée, la police s'est déplacée sur les lieux pour constater un autre vol. La victime, sous le choc après avoir découvert que son argent a disparu, réclame de rentrer en Algérie. Solidaires, les Algériens tentent de rassurer la victime en lui affirmant que les membres de la délégation allaient la prendre financièrement en charge. Mais qu'en sera-t-il pour celle qui a perdu son passeport? Heureusement que la police syrienne, sollicitée par les responsables algériens, a fait le nécessaire en promettant à la victime qu'elle pourra rallier Alger avec un laissez-passer. Rassurée par le représentant de la Fédération des parents d'élèves qui a tenu à dénoncer ces actes, la pauvre victime consentit à poursuivre son voyage, amplement mérité. Certes, le vol, un phénomène qui est loin d'être l'apanage de la Syrie, mais le comble est que ces vols se sont produits dans des lieux de culte et surtout ciblant des femmes. Pour les lauréats, la déception est grande. Cependant, ils décident de vivre pleinement cette expérience qui leur a déjà beaucoup apporté. Ils ont encore tant de choses à découvrir. Ces incidents même pour les victimes des vols, ne vont pas les empêcher de s'enrichir sur le plan des connaissances sur la Syrie qui demeure un pays frère.