Le nouveau sélectionneur de l'équipe de France a décidé de faire appel aux anciens pour recadrer ses joueurs lors des rassemblements. Pour marquer le coup, c'est le plus célèbre des vétérans des Bleus qui inaugurera l'expérience. Laurent Blanc veut donner un nouveau souffle à son équipe de France. Il compte bien faire oublier les débâcles passées en redorant l'image des Bleus. Pour cela il veut que ses joueurs adoptent un comportement exemplaire aussi bien sur le terrain qu'en dehors. Laurent Blanc a donc décidé de faire appel aux anciennes gloires des Bleus. Et qui mieux que Zizou pour débuter l'expérience? Lors de chaque rassemblement d'au moins une semaine, «une journée sera dédiée à un ancien international qui viendra transmettre à la nouvelle génération son expérience et ses valeurs» explique Le Parisien. Zidane aurait déjà dit oui à Laurent Blanc, et aurait même accepté de participer à une séance d'entraînement avec les Bleus. La rencontre devrait donc avoir lieu en septembre pour les deux premiers matches de qualification pour l'Euro 2012 contre la Biélorussie (3 septembre) et la Bosnie-Herzégovine (7 septembre). On est cependant surpris du choix de Zinédine Zidane comme donneur de leçons et porteur de valeurs. La dernière fois que le numéro 10 des Bleus a porté le maillot de l'équipe nationale, il en est sorti rouge de colère. Par contre, le recordman des buts marqués sous le maillot Bleu, Thierry Henry en l'occurrence, a assuré que même si Laurent Blanc faisait appel à lui, il ne reviendrait plus en équipe de France. Il a également évoqué la dernière Coupe du monde et sa nouvelle vie aux Etats-Unis. Si certains espéraient encore voir Thierry Henry défendre les couleurs de l'équipe de France, ils vont être déçus. Dans un entretien donné à L'Equipe, l'ancien capitaine des Bleus a assuré qu'il ne reviendrait pas sur sa décision de prendre sa retraite internationale, même si Laurent Blanc faisait appel à lui: «C'est fini... Je ne reviendrai plus en équipe de France». Interrogé sur la saison difficile qu'il vient de vivre, il explique avoir connu pire auparavant: «La saison qui a suivi la Coupe du monde 1998, avec une seule semaine de vacances, une hernie discale et mon retour en équipe de France Espoirs reste, pour moi, la plus pénible». Plus étonnant, il a avoué ressentir la même chose à propos du dernier Mondial. «Sur le plan collectif et personnel, il n'y a pas eu pire que la Coupe du monde 2002. C'est la pire de toutes les compétitions», a lâché l'attaquant aux 51 buts avec les Bleus. En ce qui concerne le fiasco sud-africain de l'équipe de France, Thierry Henry ne regrette en aucune façon d'y avoir participé. «Jamais je n'aurais de regret sur une sélection. Vous m'avez vu entrer dans les matches quand on m'en a laissé la possibilité. J'ai 123 sélections, j'ai tout gagné. Bien sûr, il y a eu des moments plus agréables que d'autres. Mais j'ai toujours donné le meilleur de moi-même. Franchement, je peux garder ma tête bien haute. J'ai la conscience tranquille», a-t-il expliqué. Lorsqu'on lui demande s'il n'aurait pas dû user de son leadership pour arrêter la grève du bus de Knysna, sa réponse est claire: il n'avait plus à prendre ses responsabilités. «Quel leadership? Quand j'avais le pouvoir, j'expliquais les choses, je me mettais au devant. Durant les qualifications, j'ai pris les fléchettes et les balles. Après, les choses ont bien changé. Certaines personnes doivent s'expliquer. Ce n'est pas à moi de le faire. Je ne suis pas là pour rendre des comptes», explique-t-il. S'il a préféré ne pas se mettre en première ligne dans cette histoire, c'est que ses prérogatives lui avaient été retirées d'emblée par Raymond Domenech: «Le coach m'a mis sur le banc, il m'a retiré le brassard et ne m'a pas fait jouer.»