Dans un communiqué mis en ligne, l'Aqmi (Al Qaîda au Maghreb islamique) a revendiqué l'attentat kamikaze qui a visé, dimanche dernier, le siège de la gendarmerie situé au chef-lieu de la commune d'Aït Aïssi ayant fait un mort et plusieurs blessés. Cet acte serait motivé par le désir de vengeance après la mort d'un certain Yahia Abou al Haïham abattu par les forces de sécurité le mois de novembre 2007. Cette revendication, qui reste à authentifier, se veut une manière de prouver l'efficacité et la présence de l'organisation terroriste sur deux fronts. En effet, la revendication intervient quatre jours après l'assassinat au Nord du Mali de l'otage français, Michel Germaneau, par les éléments de Abou Zeïd affilié à Aqmi. Dans un communiqué sur le Net, Aqmi précise qu'un kamikaze dénommé Saâd Abou Dahdah (...), au volant d'une camionnette chargée de 600 kg d'explosifs, a foncé sur la caserne militaire des forces d'intervention rapide de la gendarmerie près de Tizi Ouzou, a rapporté mercredi soir le centre de surveillance américain Site. «Au moins 36 apostats ont été tués ou blessés» dans l'attaque menée «pour venger la mort de Yahya Abou al-Haîtham», lit-on dans le même communiqué. Le terroriste «vengé» n'est autre que l'ex-émir de la katibet d'Al Ansar, tué en novembre dernier en compagnie de son bras droit dans un accrochage à Boghni avec les forces spéciales de l'ANP, à une trentaine de kilomètres de l'endroit où a été perpétré l'attentat. Selon un bilan recueilli auprès de sources locales, une personne au moins avait été tuée et huit autres blessées dans l'attentat mené par un kamikaze au volant d'un véhicule piégé contre la gendarmerie. Il y a un mois, Aqmi avait revendiqué un autre attentat kamikaze perpétré à Ammal, 70 km à l'est d'Alger. Un camion bourré d'explosifs a foncé, peu avant minuit sur un barrage fixe de la gendarmerie, à l'entrée des gorges de Lakhdaria, dans la wilaya de Boumerdès. Le bilan avait fait état de 4 morts (2 gendarmes et 2 civils), et 20 blessés selon certaines sources.