Il ne faut pas oublier que des avocats Egyptiens ont brûlé publiquement le drapeau algérien. Dès sa réhabilitation à la tête de la Fédération égyptienne de football, Samir Zaher s'est empressé, depuis quelques jours, de s'engager corps et âme dans un processus de réconciliation avec son homologue le président de la Fédération algérienne de football, en l'occurrence Mohamed Raouraoua. Ainsi, l'homme qui a été à l'origine du caillassage du bus de la délégation algérienne le 12 novembre 2009, tente aujourd'hui par tous les moyens de «renouer» avec l'actuel premier responsable du foot algérien. Il faut croire que la dernière visite surprise effectuée à Alger par le président Hosni Moubarak, a finalement été reçue cinq sur cinq du côté du Nil. Pour preuve, les derniers séjours effectués en terre égyptienne par la JS Kabylie, puis l'ES Sétif, nos deux actuels représentants en phase des poules de la Ligue des champions, sont la preuve que les deux pays sont aujourd'hui sur la voie de la réconciliation. Il était, en effet, impensable que deux pays comme l'Egypte et l'Algérie «se déchirent» à cause d'un match de football. Mais au risque de nous répéter, le football provoque malheureusement un peu trop souvent des passions, et surtout des comportements hystériques complètement aux antipodes du fair-play, notamment quand il s'agit d'un match à enjeu capital. Et celui du 14 novembre 2009 qui s'était déroulé au Caire, en était un. Un défi de taille autant pour le Onze égyptien que pour les Verts d'Algérie, pour la simple et bonne raison que ce fameux match retour Egypte-Algérie devait en principe désigner le dernier représentant du continent africain au Mondial sud-africain. Sportivement parlant, et avec beaucoup de recul, on peut dire aujourd'hui, que tout était possible lors de ce match capital où chaque équipe était en mesure de faire pencher la balance en sa faveur. Mais les Egyptiens, à leur tête Samir Zaher, ont préféré mettre en place un scénario qui marquera longtemps le football mondial. Un sinistre coup de poignard dans le dos d'un pays frère qui n'a jamais osé par le passé, tenter de porter atteinte ni aux symboles, encore moins à la dignité d'un pays arabe ou autre. Ce qui s'est passé il y a quelques mois entre l'Egypte et l'Algérie est grave, et il n'est pas facile de l'occulter aujourd'hui de l'esprit de millions d'Algériens. Le cauchemar qu'a fait subir Samir Zaher aux Algériens, est encore vivant dans la mémoire de Mohamed Raouraoua, des joueurs de l'EN, des supporters, sans oublier tous ces confrères et consoeurs présents au Caire pour la circonstance. Certes, Samir Zaher n'est pas l'Egypte que l'on connaît depuis la nuit des temps, mais ce dernier ne peut pas du jour au lendemain «effacer» le très grave affront qu'il a fait subir au peuple algérien, via son équipe nationale. Tant mieux pour lui s'il a été réhabilité par les actuels gouvernants de son pays, mais aujourd'hui il doit une fois pour toute comprendre que l'Algérie sportive et tout son peuple, ne peuvent plus lui accorder le moindre crédit. Samir Zaher, au même titre d'ailleurs que cette constellation de stars égyptiennes qui étaient souvent chaleureusement accueillies en Algérie, ont malheureusement pour elles, «largement franchi» le Rubicon un jour, et de surcroît à l'égard d'un pays qui s'est toujours comporté «dignement» dans la défaite. Aujourd'hui, Samir Zaher tente par tous les moyens de «se refaire» une nouvelle image auprès des Algériens, notamment par le biais d'Al Ismaïly et du prestigieux Ahly du Caire, mais qu'il sache que les deux clubs égyptiens en question seront toujours reçus en Algérie comme par le passé. Voilà pourquoi aussi, deux ténors du foot algérien, en l'occurrence la prestigieuse JS Kabylie, ainsi que le non moins prestigieux Aigle sétifien, ont pris la peine de séjourner en toute quiétude en terre égyptienne. Leurs responsables actuels savent qu'ils sont avant toute autre considération, les dignes représentants du football algérien, et à travers eux, celui de l'EN. Mais quoi qu'il arrive, l'histoire retiendra que certains Egyptiens ont osé brûler publiquement le drapeau algérien en croyant bien faire. L'histoire retiendra aussi, que l'Algérie a géré cette période crucial avec civisme et dignité malgré tout ce qu'elle a subi...