Le leader européen, Volkswagen, vient d'annoncer un bénéfice trimestriel quadruplé à 1,25 milliard d'euros, grâce à ses ventes appréciables, en hausse de 15% sur le premier semestre. L'industrie mondiale de l'automobile semble reprendre des couleurs après avoir subi les affres d'une année noire. Les grands constructeurs automobiles mondiaux semblent en effet avoir retrouvé leurs marques. A la clé de cette reprise, de confortables bénéfices qui ont renfloué les caisses des plus grosses firmes internationales. Cette embellie soudaine est enregistrée, alors que le secteur automobile vient de connaître la pire crise de son histoire. Néanmoins, l'on prévoit que le second semestre sera plus difficile surtout sur les marchés européens avec la fin des primes à la casse. Plusieurs constructeurs, dont l'allemand Volkswagen, le français PSA et le nippon Nissan, affichent des résultats en forte hausse, alors que le marché automobile américain redémarre et que la demande en Chine continue d'exploser. Le leader européen, Volkswagen, vient d'annoncer un bénéfice trimestriel quadruplé à 1,25 milliard d'euros, grâce à ses ventes apprécialbles, en hausse de 15% sur le premier semestre. Presque au même moment, le français PSA Peugeot Citroën, a annoncé un bénéfice semestriel de 680 millions, contre une perte de près d'un milliard l'an dernier, grâce à une activité en hausse de plus de 20%. Même topo pour d'autres constructeurs de renom, à l'instar de l'allemand Daimler (Mercedes-Benz), qui a affiché un bénéfice de 1,3 milliard au deuxième trimestre, après avoir profité à plein de l'envolée du marché chinois. PSA mise quant à lui sur une croissance à deux chiffres du marché de l'Empire du Milieu. Les clignotants sont également au vert pour l'italien Fiat qui s'en sort au second trimestre avec un bénéfice net de 113 millions d'euros, grâce à la reprise de la demande. Mais les primes à la casse, introduites en 2009 pour atténuer les effets de la crise, ont été progressivement supprimées dans la plupart des pays du Vieux Continent. Ce facteur devrait peser sur le marché automobile européen, en hausse de 1% au premier semestre, mais attendu en recul de 7% sur l'année, selon PSA. «Le contexte économique va être moins favorable qu'au premier semestre», a prévenu le patron de PSA, Philippe Varin. «Le premier semestre a été bien meilleur que prévu, mais le deuxième sera a priori aussi noir qu'on le prévoyait», confirme à une source digne de foi Carlos da Silva, analyste de IHS Global Insight. Emmanuel Bulle, analyste de l'agence de notation Fitch, juge lui aussi que «les résultats du premier semestre sont très solides pour les constructeurs», mais «s'attend à un deuxième semestre beaucoup plus difficile, notamment du fait de l'arrêt des primes à la casse, surtout en Europe». Toutefois, «la performance toujours très solide des marchés émergents, avec la Chine et le Brésil qui tiennent fort, devrait largement contrebalancer les éléments négatifs en Europe». Au premier semestre, la production automobile mondiale a crû de 39%, selon les estimations données par l'équipementier français Valeo, dont +72% en Amérique du Nord, +43% en Asie et +23% en Europe. L'embellie du secteur est ressentie aussi par les constructeurs asiatiques, dont certains sont bien implantés en Chine et aux Etats-Unis. Le japonais Honda Motor a affiché pour sa part, un bénéfice trimestriel record de 2,36 milliards d'euros, supérieur à celui de son rival Nissan (920 millions d'euros). Quant aux Etats-Unis, «ils tombent très fort très vite, mais ils sont aussi capables de rebondir très vite, ce qui n'est pas le cas en Europe», commente Carlos da Silva. L'américain Ford a ainsi poursuivi sur sa lancée avec un cinquième trimestre positif consécutif, et un bénéfice net de 2,6 milliards de dollars, meilleur que prévu. Le concurrent direct de Volkswagen a enfin publié un retour aux bénéfices au premier semestre avec un résultat net de 780 millions d'euros, après avoir essuyé une perte colossale de 2,732 milliards d'euros un an plus tôt.