L'excédent commercial du Japon a progressé de 41,1% en juin comparé à celui du même mois de 2009, à 687 milliards de yens (6 milliards d'euros), grâce à la progression des exportations vers les pays asiatiques et émergents, a annoncé hier le ministère des Finances. Le rythme de cette hausse reste vigoureux après le spectaculaire rétablissement des ventes du Japon à l'étranger connu cet hiver et au printemps, un an après la récession de 2008 et 2009. Sur l'ensemble du premier semestre 2010, le Japon a dégagé un excédent commercial de 3.400,88 milliards de yens (30 milliards d'euros), alors qu'il avait enduré un déficit de 85,12 milliards de yens au cours de la même période de 2009. Durant la première moitié de l'année, les exportations nippones ont progressé de 37,9% à 33.096,81 milliards de yens (291 milliards d'euros), grâce notamment au secteur de l'automobile, tandis que les importations ont crû en valeur de 23,3% sur un an, à 29.695,93 milliards de yens (261 milliards d'euros), entre autres du fait de l'augmentation des prix des hydrocarbures et matières premières". Nous avions assisté à un rapide redécollage des exportations après la crise financière. Le rapidité de cette reprise tend néanmoins désormais à diminuer", a constaté Atsushi Kamio, économiste à l'Institut de recherche économique Daiwa. En juin, les exportations ont cependant encore augmenté de 27,7% sur un an, à 5.866 milliards de yens, entraînées par les ventes d'automobiles (+34,3%) et de pièces détachées (+40,7%), ainsi que par les produits sidérurgiques (+46,4%) et les engins de chantier (+85,6%).Norio Miyagawa, économiste de la maison de courtage Mizuho Securities, a souligné que les exportations restaient solides, en partie grâce aux importantes commandes chinoises. Une demande forte émane des pays asiatiques, notamment du principal partenaire commercial du Japon, la Chine (+22%), où les voitures, l'acier, les semi-conducteurs et autres composants ont été importés en nombre. Les firmes japonaises ont aussi écoulé de nombreux produits en Thaïlande (+67%), Indonésie (+66,6%) et Malaisie (+44,1%). Leurs exportations ont en outre augmenté à destination d'autres pays émergents, comme la Russie (+139,4%), le Brésil (+45,8%) et l'Inde (+31,7%), et dans une moindre mesure en direction des Etats-Unis (+21,1%).Vers l'Union européenne, les exportations ont progressé à un rythme modéré (+9%), notamment grâce aux composants informatiques et aux engins de chantier, dont les ventes ont quadruplé, mais ont été limitées par la force du yen face à l'euro, qui a entraîné une baisse des ventes de voitures. En effet, Le Japon est la deuxième puissance économique mondiale avec 8,05 % du PIB mondial (4 376 milliards de dollars), selon les chiffres de laBanque mondialeen 2007. Elle se situe derrière lesÉtats-Unis mais devant la Chine et l'Allemagne. (Toyota,Nissan, Honda, Mitsubishi, Canon, Panasonic, Sony, Akai,Sharp, Nintendo, etc.) édifiés sur cette modeste surface placent le Japon parmi les grandes nations industrielles : première place mondiale pour l'automobile, l'électronique, deuxième place pour la construction navale (cargos, porte-conteneurs,pétroliers…). C'est aussi une économie de services très diversifiée et compétitive, particulièrement performante dans les secteurs de pointe.Après la Seconde Guerre mondiale, au cours de laquelle le pays a subi de lourdes pertes humaines et matérielles, le Japon a progressé à un rythme extraordinaire jusqu'à conquérir ce rang de deuxième économie mondiale. C'est ce qu'on a appelé le miracle économique japonais (années 1950-1960).Les Jeux olympiques d'été de 1964 à tokyo? ont joué un rôle d'accélérateur à cette forte croissance. Ces progrès sont principalement attribués à la présence initiale d'un capital humain important, à la coopération entre l'État (MITI puis METI) et les entreprises, à une production tournée vers les marchés extérieurs (importantes exportations vers l'Asie et l'Amérique), à une forte éthique du travail, à la maîtrise des techniques de pointe grâce à la recherche, à la faiblesse relative desdépenses militaires (1 % du produit intérieur brut)