Onze années après sa promotion avec l'équipe première de l'USM Alger, Hocine Achiou est aujourd'hui considéré à juste titre comme le néo-leader des Rouge et Noir de la capitale. Une nouvelle «mission» commence donc pour ce joueur qui prendra tout naturellement le relais de son désormais ex-coéquipier Bilel Dziri, qui a officiellement annoncé sa retraite au terme de la précédente saison. Les éternels «cadres» de la formation chère à Soustara sont donc tous partis, et il ne reste plus que Karim Ghazi et Hocine Achiou. Deux éléments qui ont longtemps évolué ensemble sous les couleurs usmistes et qui avaient été promus presque en même temps à l'époque en équipe seniors à l'époque du duo Benzekri-Aït El Hocine. Mais celui qui marquera de son empreint le jeu usmiste, aura été incontestablement l'enfant de Chevalley. Hocine Achiou a en effet, très vite pris de la dimension au sein de l'effectif des Rouge et Noir, notamment dès la saison 2000-2001, au sein d'une équipe «truffée» de stars, et non des moindres. Une équipe de l'USM Alger qui fournissait régulièrement à l'EN toute une pléiade de joueurs de grande qualité à l'époque, et parmi elles, les incontournables Dziri, Meftah, Tarek Ghoul, Fayçal Hamdani, Hichem Mezaïr, Aribi, Hamdoud, et autres Mounir Zeghdoud. Mais dès 2004, notamment à l'occasion de la CAN tunisienne, Rabah Saâdane le sélectionneur national de l'époque, convoquait pour la première fois chez les Verts le jeune lutin des Rouge et Noir. Un joueur qui allait être l'auteur d'une production «historique» face aux Pharaons d'Egypte, au terme d'un match que ni les Algériens, encore moins les Egyptiens, ne sont encore prêts d'oublier aujourd'hui. L'enfant de Tazmalt, devenu la coqueluche de tout un peuple, aux côtés des Ziani, Antar Yahia, et autre inamovible keeper de l'époque des Verts, Gaouaoui, se voyait projeté du jour au lendemain sur le devant de la scène internationale. Malheureusement, celui que les Egyptiens avaient surnommé «El Harami», n'a jamais connu par la suite la belle carrière footballistique que lui prédisaient à l'époque beaucoup d'observateurs. Pis, Hocine Achiou, n'a pas pu ou n'a jamais su donner une autre dimension à sa carrière de footballeur, notamment en Europe, malgré des qualités indéniables. De retour à l'USM Alger, il n'a plus été convoqué chez les Verts, notamment sous l'ère du Français Cavalli. Dépité, parfois «usé intérieurement», malgré une saison plus qu'honorable passée avec son club de toujours, sanctionnée toutefois par une finale de Coupe d'Algérie perdue en juin 2007 face au MCA, Hocine Achiou, a finalement attendu la phase retour de la saison 2008-2009 pour remettre les pieds à l'étrier, et cela sous les couleurs de la JS Kabylie. Six mois passés avec les Canaris du Djurdjura, marqués par un retour en force d'un joueur au destin souvent «chaotique», mais qui avait réussi à retrouver toutes ses excellentes «sensations» d'antan. Ce qui avait fini par persuader Rabah Saâdane, encore lui, de le reconvoquer parmi les Verts. Une nouvelle chance de se distinguer avec l'EN, mais qui prendra fin pour Hocine Achiou, lors du match amical international Algérie-Uruguay remporté par l'EN, l'année dernière au 5-Juillet. Achiou allait par la suite, «totalement» disparaître du championnat avec son équipe, notamment à cause d'une blessure au dos, l'obligeant à passer sur le billard et suivre des soins intensifs en Suisse. Mais, à l'orée de la saison footballistique 2010-2011, il se voit «investi» du rôle important de nouveau patron du groupe de l'équipe, sur lequel tablera Noureddine Saâdi, et à un moment où des joueurs de la trempe de Hocine Achiou, ne sont plus légion chez nous, mais plutôt ailleurs aujourd'hui.