Six familles ont bénéficié du plan de relogement comme promis par la wilaya d'Alger. «Nous vivons le calvaire quotidiennement dans des chalets étroits et en décomposition avérée», s'est écrié à l'unisson un groupe de mères de familles venues hier à notre rédaction étaler leurs doléances. Ces doléances se veulent, selon elles, un message direct à l'adresse du président de la République, M.Abdelaziz Bouteflika. Elles ont été hébergées dans des conditions plus que lamentables dans des tentes pendant plus de 7 mois après le séisme de 2003, qui avait sérieusement endommagé leurs habitations à Verte Rive à Bordj El Kiffan. Ensuite, elles se sont retrouvées «casées» dans des chalets dont la dégradation continue à leur causer moult problèmes de santé, d'hygiène et de sécurité. Ce dernier aspect de la mal-vie dans le site Ali Amrane III se vérifie par la venue de relogés des bidonvilles et d'habitations précaires détruits dans divers quartiers d'Alger dont ceux des Tagarins et de la place des Martyrs (Alger), avec lesquels la coexistence est difficile. Elles ne peuvent plus supporter ce calvaire qu'elles vivent depuis novembre 2003, disent-elles. La presse a certes, annoncé le relogement de 503 familles du secteur sans que ne soit mentionné le site Ali Amrane III ni les autres sites. Aussi, les mères de familles considérées se disent en outre «offusquées» par le peu de considération que leur accordent les autorités locales. Sur les 742 familles relogées à Birtouta et Bourouba dans le cadre du plan des 1200 logements promis avant le Ramadhan par Mohamed Smaïl, directeur de l'habitat de la wilaya d'Alger, seules six familles sont issues du «recasement» des sinistrés du séisme de 2003, affirment-elles. Devant tant d'indifférence des pouvoirs publics, elles ont crié leur détresse et leur désarroi.